par RFI
Article publié le 11/07/2008 Dernière mise à jour le 11/07/2008 à 17:18 TU
Le ministre du Travail, Mohammed Fneich (g) ; le président du Hezbollah Hassan Nasrallah (c) et le Premier ministre Fouad Siniora (d).
(Photo : AFP/2006)
Après de longues tractations, le Liban s’est finalement doté vendredi d’un gouvernement.
C’est une victoire pour le président Michel Sleimane, élu le 25 mai dernier. Il souhaitait plus que tout que ce gouvernement d’union nationale soit enfin mis sur pied avant de partir à Paris, où il doit rencontrer Nicolas Sarkozy, le chef de l’Etat français et Bachar el-Assad, le président syrien.
Michel Sleimane doit ensuite participer dimanche au sommet méditerranéen de Paris. Ces derniers jours, l’entourage du président libanais laissait entendre qu’il pourrait renoncer à sa visite en France si le gouvernement n’était pas formé. Son forcing a manifestement pesé en faveur d’un déblocage de la situation.
30 ministres. 16 pour la majorité, 11 pour l’opposition, 3 nommés par le président
Les tractations au sein de chacun des partis pour mettre un nom et un parti en face de chaque portefeuille ont duré plus de 6 semaines.
Le dernier obstacle a été levé ce vendredi matin lorsque la majorité a finalement renoncé à s’opposer à la nomination de Ali Kanso, allié du Hezbollah et proche de la Syrie, au sein de ce gouvernement. La majorité lui reproche d’être impliqué dans les violences de mai dernier.
Les ministères de l’Intérieur et de la Défense nationale ont été confiés à des personnalités dites indépendantes.
Le Hezbollah, le parti d’opposition chiite, obtient le ministère du Travail. Mohammed Fneich était déjà ministre en 2005.
Le ministère des Affaires étrangères reste à Fawzi Salloukh, ministre chiite de l’opposition qui était démissionnaire de son ministère depuis novembre 2006 lorsque les ministres de l’opposition avaient démissionné en bloc du précédent gouvernement d’union nationale.
Cabinet d’union ou de confrontation ? A quelques mois des élections législatives, difficile à dire, mais il est certain que de part et d’autre, il y avait une volonté manifeste de soutenir le chef de l’Etat et de former ce gouvernement coûte que coûte avant son départ pour Paris.
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