Liban

Fouad Siniora candidat à sa propre succession

Article publié le 28/05/2008 Dernière mise à jour le 28/05/2008 à 01:15 TU

L'ancien Premier ministre libanais Fouad Siniora est désigné par la majorité pour conduire le nouveau gouvernement.
(Photo : Reuters)

L’ancien Premier ministre Fouad Siniora est désigné par la majorité pour diriger le futur gouvernement libanais. Cette désignation doit être encore entérinée par le président de la République, mais dans ce régime parlementaire ce sera une formalité. Le président doit entamer ce mercredi les consultations parlementaire en vue de la formation du  futur gouvernement. En vertu de l’accord  entre majorité et opposition signé à Doha il y a une semaine, il y aura 16 ministres de la majorité, 11 de l’opposition et 3 ministres qui seront désignés par le président de la République.

Avec notre correspondante à Beyrouth, Diane Galliot

La décision n’était pas évidente pour le principal parti de la majorité,  le  Courant du futur, que dirige Saad Hariri. Le régime parlementaire libanais implique que le chef du gouvernement soit l’un des leaders de la majorité et les deux noms qui circulaient depuis quelques jours étaient celui du chef du parti Saad Hariri, et celui du Premier ministre sortant Fouad Siniora. La majorité a donc opté pour la continuité.

Ce gouvernement d’union nationale ne sera finalement qu’un gouvernement de transition. L’une de ses tâches principales sera d’organiser les prochaines élections législatives dans un an, et de mettre en œuvre l’accord de Doha conclu la semaine dernière. L’accord qui a mis fin à un an et demi d’impasse politique et qui a conduit à l’élection dimanche du président de la République.

Fouad Siniora dirigeait le précédent gouvernement depuis juillet 2005, c’était aussi à l’époque un gouvernement d’union nationale. Qui avait été constitué au lendemain de la crise institutionnelle qui avait suivi l’assassinat de Rafic Hariri.

Fouad Siniora a réussi à maintenir le cap à la tête de ce gouvernement contre vents et marées et malgré la démission en novembre 2006 des ministres de l’opposition.