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Zimbabwe/Conseil de sécurité

Vetos russe et chinois à des sanctions

Article publié le 12/07/2008 Dernière mise à jour le 12/07/2008 à 12:34 TU

La Chine et la Russie ont opposé leur veto vendredi au Conseil de sécurité de l'ONU à un projet de résolution soutenu par les Occidentaux qui aurait sanctionné le Zimbabwe pour son simulacre d'élection. Le texte aurait imposé un embargo sur les armes à destination du pays. Il aurait également imposé au président, Robert Mugabe, et à 13 autres hauts responsables, un gel des avoirs et une interdiction de voyager à l'étranger. Le représentant américain à l'ONU a reproché à Moscou d'avoir fait volte-face sur cette question.
Le Conseil de sécurité de l'ONU à New York.(Source : Conseil de sécurité/ONU)

Le Conseil de sécurité de l'ONU à New York.
(Source : Conseil de sécurité/ONU)


Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion

La Chine et la Russie ont coupé court aux velléités de sanctions occidentales. Les deux pays ont utilisé sans état d'âme leur droit de veto pour enterrer le projet de résolution américain. Pour Moscou et Pékin, c'est une question de principe. Les deux pays pensent que le Conseil de sécurité n'a pas à se mêler des affaires internes d'un Etat, et surtout pas ses élections. Ils estiment que la crise au Zimbabwe ne représente pas une menace à la paix et à la sécurité internationale, et ne relève donc pas du Conseil de sécurité.

L'Afrique du Sud a également voté contre ce projet qui va, selon elle, à l'encontre de l'Union africaine, laquelle s'est prononcée contre tout ce qui pourrait gêner le dialogue entre le gouvernement zimbabwéen et l'opposition. La Libye, l'Indonésie, et le Vietnam partageaient cette position.

Les pays occidentaux bénéficiaient malgré tout d'une majorité de neuf voix sur quinze, qui, sans les veto, aurait permis une adoption des sanctions. Ils avaient dans leurs rangs le Burkina Faso, qui a estimé que la pression aurait pu favoriser la négociation. Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont dénoncé un échec du Conseil. Ils savaient qu'ils risquaient d'essuyer un veto. Mais ils ont voulu placer la Chine et la Russie face à leurs responsabilités.