Article publié le 13/07/2008 Dernière mise à jour le 13/07/2008 à 14:42 TU
Deux jours après le rejet à l'ONU d'un projet de sanctions contre les dirigeants du régime Mugabe, les contacts entre le parti au pouvoir et l’opposition qui se tiennent en Afrique du Sud auraient donné lieu à des progrès, selon la presse sud-africaine parue ce dimanche. Mais des réfugiés zimbabwéens continuent d’affluer en territoire sud-africain. Certains portent des marques de tortures.
Un militant du MDC victime de violences lorsqu'il tentait de trouver refuge à l'ambassade d'Afrique du sud, le 7 juillet 2008.
(Photo : AFP)
Avec notre correspondante à Johannesbourg, Valérie Hirsch
Selon Pretoria, des sanctions onusiennes contre Harare auraient eu un impact négatif sur les pourparlers en cours depuis jeudi entre les partis politiques zimbabwéens à Pretoria.
Interrogé samedi, le porte-parole du MDC, le parti d’opposition, n’a voulu lâcher aucune information sur ces pourparlers. Impossible de savoir s’ils vont reprendre lundi. Il y a en tout cas une forte pression internationale sur Thabo Mbeki, le médiateur, pour qu’il réussisse à obtenir un accord.
Le MDC a mis plusieurs conditions à la participation à de vraies négociations dont la libération des prisonniers politiques, l’entrée en fonction du nouveau Parlement et aussi l’élargissement de l’équipe de médiateurs pour y inclure un représentant de l’Union africaine.
Traces de coups
Pendant ce temps, les violences continuent au Zimbabwe. Le flot des Zimbabwéens dont certains portent des traces de coups, qui se réfugient en Afrique du Sud, continue à augmenter, selon le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) qui a enjoint l’Afrique du Sud à cesser les rapatriements forcés au Zimbabwe.
Selon l’opposition, cent treize de ses membres ont été tués depuis mars dernier. Parmi eux, un observateur électoral à Harare dont on a retrouvé le corps jeudi avec ses yeux sortis de leurs orbites et le dos sévèrement brûlé.
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