Article publié le 14/07/2008 Dernière mise à jour le 14/07/2008 à 10:43 TU
Le président vénézuélien Hugo Chavez a finalement fait approuver un nouveau système de facturation de son pétrole, pour les 17 pays membres de Petrocaribe, lors du 5e sommet de l'organisation, qui s'est tenu dans l'Etat pétrolier de Maracaibo au nord-ouest du pays.
Le président vénézuélien, Hugo Chavez, et le ministre de l'Energie, Rafael Ramirez, au sommet Petrocaribe, le 13 juillet 2008.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondante à Caracas, Angèle Savino
« Avec Pétrocaribe, nous allons créer un marché alternatif pour compenser la hausse du prix du brut », a lancé Hugo Chavez, devant les 17 pays bénéficiaires, parmi les plus pauvres du continent.
Chacun devra payer 40 % de la facture pétrolière sous 3 mois, et les 60 % restants seront payables sur 25 ans, avec un taux d'intérêt annuel de 1% si le prix du brut dépasse les 100 dollars.
Et s'il dépasse les 200 dollars, les membres de l'organisation payeront 70 % de la note à la même échéance. Mais surtout, ils pourront s'acquitter de leur dette en biens et en services.
Crise alimentaire mondiale
Il est évident que les vaches, les haricots et les services touristiques mentionnés par le chef d'Etat n'ont pas la même valeur marchande que le pétrole.
La rente pétrolière a toujours permis au Venezuela d'importer ses produits de base sans avoir besoin de développer son agriculture, ses industries et ses services. Mais aujourd'hui, le pays est touché de plein fouet par la crise alimentaire mondiale.
En échangeant des tracteurs contre du pétrole, Hugo Chavez continue de privilégier les importations sous la forme du troc, au lieu de développer les secteurs non pétroliers. Ce qui fait dire à ses détracteurs qu'il fait des cadeaux à ses amis politiques, comme Cuba et le Nicaragua, au détriment de l'économie nationale.
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