Article publié le 04/04/2008 Dernière mise à jour le 05/04/2008 à 00:27 TU
Avec notre correspondante à Caracas, Angèle Savino
« C'est fini, ils ne vont plus emmener le ciment à l'étranger, car nous allons le nationaliser », a lancé Hugo Chavez, visant explicitement, la compagnie mexicaine Cemex, qui produit chaque année 4 millions et demi de tonnes de ciment au Venezuela.
Les trois usines devraient être rachetées par le gouvernement, pour être transformées en entreprises de productions sociales. Officiellement, c'est donc un nouveau coup porté aux compagnies étrangères installées au Venezuela.
Mais derrière tout cela, se cache une stratégie bien plus populiste, que révolutionnaire : à sept mois des élections régionales et municipales, le président vénézuélien doit convaincre ses partisans les plus désabusés de ne pas être sensibles aux propositions de l'opposition.
Les candidats ont en effet centré leur campagne sur la construction de logements dans les quartiers pauvres de la capitale, critiquant l'inefficacité du gouvernement qui n'a toujours pas construit les 1,8 millions de foyers manquants.
Pour justifier sa décision soudaine de nationaliser le ciment, le gouvernement a décidé de construire un immense parc immobilier, dans l'est de Caracas. De son côté, l'opposition propose la construction d'un espace vert, plutôt que d'aggraver le problème de la surpopulation de la capitale.
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