Venezuela
Chavez remanie son gouvernement
Article publié le 05/01/2008 Dernière mise à jour le 05/01/2008 à 01:55 TU
Hugo Chavez.
(Photo : Reuters)
Après l’échec du référendum constitutionnel du 2 décembre dernier, le président Hugo Chavez a procédé à un vaste remaniement gouvernementale. Une douzaine de ministres vont être remplacés, ainsi que le vice-président, Jorge Rodriguez, tenu responsable de l'échec du référendum. Le coordinateur de la mission Emmanuel, l’opération ratée de récupération des trois otages détenus par la guérilla colombienne des FARC, le militaire en retraite, Ramon Rodriguez Chacin retrouve le ministère de l’Intérieur.
Avec notre correspondante à Caracas, Angèle Savino
Hugo Chavez a décidé de rappeler deux anciens ministres à leur poste. Il y a d'abord Rodriguez Chacin, qui revient au ministère de l'Intérieur, après avoir coordonné la délicate mission Emmanuel, aujourd'hui avortée.
Le nouveau ministre n'a pas souhaité s'étendre sur le résultat du test ADN, confirmant les liens de parenté entre la famille Rojas et l'enfant retrouvé dans un orphelinat à Bogota : « le plus important au-delà de la question de l'enfant et des personnes toujours en captivité, c'est que cette guerre civile affecte notre pays depuis 50 ans », a lancé Rodriguez Chacin.
L'autre retour important, c'est celui d'Andres Izarra au ministère de la communication, qui avait abandonné sa fonction pour assumer la présidence de la chaîne d'information Télésur. Le nouveau ministre souhaite notamment donner un nouvel élan à la chaine Tves, née de manière improvisée, après la fin de la concession de RCTV en mai dernier.
« Décembre a été le mois de toutes les agressions médiatiques contre la République Bolivarienne », a dénoncé Andres Izarra, en se référant à la campagne contre le référendum perdu par Hugo Chavez, ainsi qu'à l'opération Emmanuel.
Le ministre des Finances a donné lui-même sa démission, au moment où une nouvelle monnaie entre en circulation, le « bolivar fort », censé renforcer l'économie inflationniste du Venezuela.
Rodrigo Cabezas s'est imposé un pari politique difficile : il tentera de retirer à l'opposition la gouvernance de l'Etat de Zulia, aux élections régionales d'août prochain.
