Article publié le 18/07/2008 Dernière mise à jour le 18/07/2008 à 09:09 TU
Le président de la Colombie Alvaro Uribe (D) et son homologue du Nicaragua Daniel Ortega (G).
( Photo: Reuters )
Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf
« Oui, nous disons oui à nos frères des FARC. Nous sommes prêts à dialoguer pour contribuer à la paix en Colombie ». Ces paroles du président nicaraguayen, Daniel Ortega, ont déclenché la colère du gouvernement colombien.
Ce n'est pas la première fois que Daniel Ortega, un ancien guérillero devenu chef d'Etat, utilise le terme de « frère » pour s'adresser aux FARC. Le 26 juin dernier, l'organisation armée lui avait écrit en se disant prête au dialogue.
Bogota juge inacceptable de traiter de « frères » les guérilleros membres d'une organisation terroriste coupable d'enlèvements et de crimes atroces.
Jaime Bermudez, le nouveau ministre des Relations extérieures colombien qui avait pris ses fonctions quelques heures plus tôt, a expédié une note de protestation énergique en menaçant de porter l'affaire devant l'organisation des Etats américains. « Un dialogue non autorisé avec les FARC constituerait un cas d'ingérence », a précisé Bogota.
Mais à en croire le quotidien nicaraguayen, La Prensa, une commission des FARC pourrait arriver à Managua dans les prochaines heures.
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