Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Etats-Unis / Iran

Des signes de détente

Article publié le 18/07/2008 Dernière mise à jour le 18/07/2008 à 21:32 TU

Le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki (g) a été reçu par son homologue turc Ali Babacan le 18 juillet à Ankara.(Photo : Reuters)

Le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki (g) a été reçu par son homologue turc Ali Babacan le 18 juillet à Ankara.
(Photo : Reuters)

L'Iran espère des progrès lors de la réunion internationale sur son programme nucléaire ce week-end à Genève avec la présence, pour la première fois, d'un représentant américain. La secrétaire d'Etat Condoleezza Rice a confirmé, vendredi, un changement d'approche de la part de Washington. De son côté, le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki, en visite en Turquie, a lui aussi donné certains signes d'ouverture.

Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion

Le signe le plus spectaculaire d’une décrispation entre les deux pays est sans doute l’annonce de l’ouverture possible d’une section diplomatique américaine à Téhéran près de trente ans après la fermeture de l’ambassade américaine.

L’Iran dit étudier cette proposition en réponse à la participation américaine aux négociations de samedi sur le nucléaire, considérée comme un geste encourageant.

A quelques heures de cette rencontre de Genève, c’est Ankara qui est le carrefour d’importantes tractations de dernière minute puisque, après la visite dans la capitale turque du conseiller du président Bush pour la sécurité nationale, c’est ce vendredi le chef de la diplomatie iranienne qui était reçu par le chef de l’Etat, le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères, Ali Babacan, qui ne cache pas être engagé dans d’intenses efforts pour régler pacifiquement la crise du nucléaire iranien.

Cela fait en effet deux ans que les Turcs se démènent pour rapprocher les différentes parties avec qui ils entretiennent de bonnes relations et pour éviter à tout prix un risque de conflit dont la Turquie serait sans doute la première victime collatérale.

En effet, Téhéran a notamment promis de bombarder la base conjointe turco-américaine d’Incirlik en cas d’attaque.

A écouter

Bernard Kouchner, ministre français des Affaires étrangères

« Nous devons nous parler, très bien, les Américains nous rejoignent, c'est un formidable progrès, nous sommes six maintenant à tenter le dialogue. » 

18/07/2008 par Frédérique Misslin