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Commerce mondial

OMC : les Européens font pression sur Mandelson

Article publié le 19/07/2008 Dernière mise à jour le 18/07/2008 à 22:57 TU

Avant les négociations de l'OMC, qui débutent lundi à Genève, les membres de l'Union européenne ont insisté auprès de leur négociateur, Peter Mandelson, pour qu'il refuse toute nouvelle concession sur l'agriculture. Les Vingt-Sept, et principalement la France, demandent un rééquilibrage lors de ces négociations.

Avec notre bureau de Bruxelles

La secrétaire d'État en charge du Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac (g) avec son homologue allemand Bernd Pfaffenbach avant la réunion des ministres à Bruxelles le 18 juillet.(Photo : Reuters)

La secrétaire d'État en charge du Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac (g) avec son homologue allemand Bernd Pfaffenbach avant la réunion des ministres à Bruxelles le 18 juillet.
(Photo : Reuters)

L’Union européenne a choisi d’adopter la fermeté la semaine prochaine lors des négociations à l’OMC, l’Organisation mondiale du commerce.

Anne-Marie Idrac, la secrétaire d’Etat française au Commerce extérieur et dont le pays préside l’Union européenne, demande un rééquilibrage. Autrement dit, les Vingt-Sept ne feront plus de concessions, en particulier sur les questions agricoles. Ils attendent désormais des contreparties tangibles des pays émergents, notamment une plus grande ouverture des marchés chinois, indiens et brésiliens.

Anne-Marie Idrac

Secrétaire d'Etat chargée du Commerce extérieur

« Peter Mandelson est en situation de poursuivre la négociation dans le sens qui a été confirmé : un rééquilibrage des concessions, un rééquilibrage effectif. »

écouter 00 min 56 sec

19/07/2008 par Joana Hostein


Le négociateur européen et commissaire chargé du Commerce, Peter Mandelson, tient un autre discours. Il assure que les gouvernements souhaitent plus de flexibilité lors des négociations. Selon lui, « l’Union aurait tout à gagner d’un compromis, car elle a déjà fait des efforts pour réduire ses subventions à l’agriculture ».

Or, cette perspective est rejetée par la France et par une majorité des Etats membres. Paris accuse depuis plusieurs semaines Peter Mandelson de faire trop de concessions, en particulier dans le domaine de l’agriculture. Le président français lui reproche de ne pas avoir obtenu suffisamment en retour des efforts consentis.

Le commissaire européen dispose donc d’une marge de manœuvre étroite. D’autant plus que les Vingt-Sept devraient surveiller de près l’évolution des négociations.