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Nucléaire iranien

Washington: Téhéran doit choisir entre la coopération et la confrontation

Article publié le 20/07/2008 Dernière mise à jour le 20/07/2008 à 06:35 TU

Pour Washington, la présence du sous-secrétaire d'Etat William Burns était un geste pour montrer qu'elle était solidaire de ses partenaires.(Photo : AFP)

Pour Washington, la présence du sous-secrétaire d'Etat William Burns était un geste pour montrer qu'elle était solidaire de ses partenaires.
(Photo : AFP)

Les discussions samedi à Genève entre le groupe des Six, le diplomate en chef de l'Union européenne, Javier Solana, et le négociateur iranien Saïd Jalili sur le programme nucléaire de la République islamique n'ont permis aucune percée, malgré la présence du numéro 3 du département d'Etat américain, William Burns. «La diplomatie, c'est comme un tapis iranien. Cela avance millimètre par millimètre», a déclaré Saïd Jalili. Selon Washington, l'Iran n'a pas répondu au geste des Etats-Unis. C'est un revers pour les partisans d'une ouverture de la diplomatie américaine dans le dossier nucléaire iranien.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Du point de vue américain le geste de bonne volonté souhaitée par Condoleezza Rice contre le gré des conservateurs n'a pas été payé de retour puisque l'Iran n'a pas répondu à l'appel «gel  contre gel» et n'a manifesté aucune intention de suspendre l'enrichissement de son uranium qui reste l'objectif numéro un des Etats-Unis.

Le porte-parole du département d'Etat a été clair lorsqu'il a déclaré que « les dirigeants iraniens devaient faire un choix entre la coopération qui apportera du bénéfice à tous et la confrontation qui ne peut conduire qu'à davantage d'isolement ».

Au vu du peu de résultat de la réunion d’hier, William Burns retournera-t-il aux pourparlers ? Selon Washington il ne devrait pas y avoir de second acte.

L'administration américaine peut maintenant dire qu'elle a fait un geste pour montrer qu'elle était solidaire de ses partenaires même si ceux-ci, comme la Grande-Bretagne notamment, auraient préféré que Burns accompagne Solana lorsque celui-ci a présenté la dernière proposition du groupe plutôt que de venir pour écouter la réponse.

Et en privé les officiels américains pensent que, bien qu'ils aient été informés à l'avance de la venue du représentant des Etats-Unis, les Iraniens n'ont pas su exactement comment réagir.