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Zimbabwe

Les pourparlers doivent commencer aujourd'hui

par  RFI

Article publié le 23/07/2008 Dernière mise à jour le 23/07/2008 à 05:58 TU

Les violences autour des élections présidentielles du 29 mars et du 27 juin ont fait plus de 100 morts. Mille cinq cent personnes ont été arrêtées et des centaines ont disparu. Un accord politique pourra-t-il se passer d'un processus judiciaire ? (Photo : Reuters)

Les violences autour des élections présidentielles du 29 mars et du 27 juin ont fait plus de 100 morts. Mille cinq cent personnes ont été arrêtées et des centaines ont disparu. Un accord politique pourra-t-il se passer d'un processus judiciaire ?
(Photo : Reuters)

Après l'accord cadre de lundi signé à Pretoria, en Afrique du Sud, par le président Mugabe et l'opposant Tsvangiraï, les pourparlers entrent dans le vif du sujet ce jour. Les parties ont deux semaines pour avancer sur le partage du pouvoir et la formation d'un gouvernement élargi, alors que l'Union européenne a annoncé hier de nouvelles sanctions ciblées, qui pour la première fois vont toucher des entreprises en plus de personnes. De l'avis de tous les observateurs, les négociations vont être difficiles.

Les pourparlers ont déjà tardé à se mettre en place : ils auraient dû commencer dès ce mardi, loin des médias et du centre-ville de Pretoria. Pourtant deux des négociateurs du MDC, son secrétaire général Tendai Biti et son directeur Lovemore Moyo, ne sont même pas encore sur place. Deux semaines peuvent-elles suffire à aboutir à un accord ? Beaucoup d'observateurs sont pessimistes.

John Makumbe

Professeur de sciences politiques à l'Université du Zimbabwe

« Les compromis seront donc compliqués à trouver. Ce sera sans doute un processus long et difficile et je pense que deux semaines est un délai trop ambitieux. »

écouter 00 min 33 sec

23/07/2008 par Zeenat Hansrod

Et si un accord est finalement trouvé, liera-t-il l'ensemble des composantes de l'opposition au Zimbabwe ? Pour certains, en acceptant de transiger avec Robert Mugabe, Morgan Tsvangiraï mange avec le diable, même si c'est avec une longue cuiller. Pas sûr donc que l'opposition au complet se retrouve dans les pourparlers de Pretoria.

Mike Sombo

Activiste zimbabwéen des droits de l'homme et membre du Forum social zimbabwéen

« Nous sommes dans une situation inacceptable parce qu'une forme de partage de pouvoir a été acceptée au bénéfice d'une personne dont la légitimité a été rejetée par les urnes. »

écouter 00 min 54 sec

23/07/2008 par Zeenat Hansrod

De son côté, l'Union européenne a choisi de maintenir la pression sur Robert Mugabe et les hommes de son régime, en renforçant ses sanctions hier, comme il était prévu. Pour les 27, la signature du protocole d'accord entre Robert Mugabe et l'opposition reste insuffisante. Les ministres européens des Affaires étrangères réunis à Bruxelles ont décidé d'ajouter à la liste de 131 Zimbabwéens déjà interdits de séjour dans l'UE, et dont les avoirs sont gelés, 37 nouveaux noms de personnes identifiées comme responsables des exactions perpétrées pendant la campagne présidentielle, et d'hommes d'affaires soutenant financièrement le régime. Pour la première fois, ils ont également ciblé quatre entreprises, dont les avoirs en Europe seront gelés.  

Christina Gallakh

Porte-parole de Javier Solana

« L'accord signé hier fourni un cadre pour avancer vers un accord définitif mais la communauté internationale doit être claire sur ce qu'elle veut et sur ce qui n'est pas acceptable. »

écouter 01 min 04 sec

23/07/2008 par Sébastien Nemeth

Christina Gallakh

Porte-parole de Javier Solana

« Nous pensons qu'accroître la pression [par ces sactions] est importante. Il faut que ce soit clair, l'Europe considère que les élections présidentielles... n'ont pas été démocratiques. »

écouter 01 min 12 sec

23/07/2008 par Sébastien Nemeth

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