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Chine / Jeux Olympiques

Les libertés encadrées

Article publié le 24/07/2008 Dernière mise à jour le 24/07/2008 à 16:02 TU

Même autorisées, les manifestations seront très surveillées.(Photo : Reuters)

Même autorisées, les manifestations seront très surveillées.
(Photo : Reuters)

Après de longues négociations avec le Comité international olympique, les dirigeants chinois ont concédé quelques espaces de liberté d'expression. Mais en dehors de cela, la tendance est plutôt au renforcement des mesures de contrôle pour éviter toute tentative de manifestation.

Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin

Les autorités chinoises ont décidé d'ouvrir des espaces dédiés à la liberté d'expression, pour la durée des jeux. Mais ces espaces  risquent de ne pas être très fréquentés puisqu'ils se trouvent à plusieurs kilomètres des sites olympiques. Il s'agit d'espace clos, dans des parcs, et qui ne seront accessibles qu'après demande d'autorisation.

En dehors de cela, les organisateurs multiplient les réglementations pour museler toutes formes d'expression indésirables. En début de semaine, le comité chinois a annoncé de nouvelles restrictions, concernant notamment l'usage de vêtements, bandeaux, ou autres accessoires destinés à transmettre un message. Et en dehors des couples ou des familles, les spectateurs ne seront pas autorisés à porter un même vêtement signe d'appartenance à un groupe.

En dehors des stades, les règles seront tout aussi rigoureuses. Pas de slogans politiques, religieux, ou affichage de marques commerciales. Les contrevenants s'exposeront à des amendes de 50 euros et 15 jours de prison.

L'objectif, selon la formule officielle, est de faire en sorte que « chaque spectateur  regarde ces jeux avec joie, et en toute sécurité ». Enfin, une attention particulière sera portée aux artistes qui se produiront sur scène pendant cette période. Le ministère de la culture a déjà rayé des listes tous ceux qui menacent l'unité nationale et attisent les rivalités ethniques. Référence directe à la chanteuse islandaise Bjork, qui avait pris la défense du Tibet pendant un concert à Shanghai.