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Zimbabwe

Des négociations difficiles

par  RFI

Article publié le 26/07/2008 Dernière mise à jour le 26/07/2008 à 03:27 TU

Le président zimbabwéen Robert Mugabe (g) serre la main du leader de l'opposition Morgan Tsvangirai (d), le 21 juillet 2008, après la signature d'un protocole d'accord pour faire sortir le pays de sa crise politique.(Photo : AFP)

Le président zimbabwéen Robert Mugabe (g) serre la main du leader de l'opposition Morgan Tsvangirai (d), le 21 juillet 2008, après la signature d'un protocole d'accord pour faire sortir le pays de sa crise politique.
(Photo : AFP)

« La réélection du président Mugabe n'est pas négociable », a répété la Zanu-PF lors des négociations avec le MDC qui se déroulent dans un endroit tenu secret près de Pretoria, en Afrique du Sud. Après l'Union européenne, à leur tour les Etats-Unis ont durci vendredi leurs sanctions vis-à-vis du régime pour faire pression.

Pas de mystère : si la Zanu-PF se dit prête à des concessions, il y a pour elle des limites à ne pas franchir. Pour le parti présidentiel, l'objectif des discussions est de maintenir son contrôle sur les leviers du pouvoir en général, et de légitimer le nouveau mandat de Robert Mugabe en particulier.

Pressé par l'Union africaine et par la sous-région, le MDC de Morgan Tsvangirai n'a, lui, pas pu refuser de s'assoir à la table des négociations. Appliquer la stratégie de la chaise vide aurait placé le vainqueur du premier tour dans la peau de celui qui empêche toute sortie en douceur de la crise politique que traverse son pays.

En fait pour l'opposition, tout l'enjeu de ces pourparlers est d'obtenir une période de transition en vue de nouvelles élections. Une transition que le MDC veut la plus courte possible et où l'un de ses représentants installé à la primature, pas forcément Morgan Tsvangirai, aura entre ses mains l'essentiel des pouvoirs éxécutifs.

Reste un élément que les négociateurs ne maitrisent pas : quelle sera l'attitude du JOC, le commandement conjoint des opérations, à l'issue des discussions ? Les 5 généraux et les 2 civils qui forment cette strucuture sont depuis les élections les vrais patrons du Zimbabwe. Ce sont eux qui ont organisé la campagne de terreur après le 1er tour et d'après plusieurs sources, ils n'hésiteront pas à bloquer toute avancée si leurs prébendes sont menacées.

En tout cas le sujet a été abordé à Bordeaux lors du sommet UE/Afrique du Sud et à Lisbonne lors du sommet de la lusophonie. Après Bruxelles cette semaine, à son tour Washington a annoncé de nouvelles sanctions pour pousser le régime d'Harare à vraiment négocier.

Durcissement des sanctions américaines

« Les mesures veulent toucher les intérêts financiers personnels du président Mugabe, ainsi que les avoirs de 17 sociétés dont 3 permettent au gouvernement zimbabwéen de détourner de l'argent au détriment du peuple, selon les Américains... »

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26/07/2008 par Anne Toulouse