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Liban

L'armée se déploie à Tripoli

Article publié le 26/07/2008 Dernière mise à jour le 26/07/2008 à 21:49 TU

L'armée libanaise s'est déployée samedi à Tripoli, dans le nord du pays, pour mettre fin à des affrontements intercommunautaires qui ont fait neuf morts en deux jours. Les soldats, appuyés par des dizaines de chars et véhicules blindés, ont pris position dans les quartiers sunnite de Bab al-Tebbaneh et alaouite de Jabal Mohsen.

Des soldats libanais sécurisent le quartier de Bab al-Tebbaneh, à Tripoli, après des combats entre communautés musulmanes sunnite et alaouite, le 26 juillet 2008.  (Photo : AFP)

Des soldats libanais sécurisent le quartier de Bab al-Tebbaneh, à Tripoli, après des combats entre communautés musulmanes sunnite et alaouite, le 26 juillet 2008.
(Photo : AFP)


Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

Le déploiement de l’armée s’est déroulé sous le feu des snipers postés sur les toits des immeubles des quartiers sunnite de Bab al-Tebbaneh et alaouite de Jabal Mohsen.

Pour la première fois, depuis le début de ces combats intermittents il y a près de trois mois, les troupes ont riposté aux tirs. Pendant leur progression vers les points chauds, les militaires ont ouvert le feu sur les miliciens qui ne respectaient pas le cessez-le-feu décrété à l’initiative des notables de Tripoli, la deuxième ville du Liban. Des unités d’élite ont pénétré dans les zones de combat et se sont déployées en profondeur dans les fiefs des deux parties en confit.

Malgré le calme qui règne sur le terrain, une forte tension est perceptible. Les miliciens ont disparu des rues, mais les habitants restent terrés chez eux. Les décombres fumant dégagent une odeur de poudre. Un millier de familles qui ont fui les zones de combat sont toujours réfugiées dans les écoles publiques et les mosquées de la ville.

Le calme est revenu, mais le feu couve sous la cendre. Les habitants craignent que ce cessez-le-feu ne soit violé à n’importe quel moment. Les miliciens des deux parties conservent en effet leurs armes et leurs arsenaux. Et tant que les militants salafistes et les combattants alaouites ne sont pas désavoués publiquement par la majorité et l’opposition, la situation restera très précaire.