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Côte d’Ivoire / Burkina Faso

Paix et intégration régionale

par  RFI

Article publié le 29/07/2008 Dernière mise à jour le 29/07/2008 à 16:09 TU

La visite d’Etat de trois jours que le président Laurent Gbagbo a effectué au Burkina Faso a eu comme point culminant le discours prononcé, lundi, devant les députés à l’Assemblée nationale à Ouagadougou. « Je suis venu annoncer que la tempête est passée. Je suis venu annoncer la fin de la guerre en Côte d’Ivoire », a notamment déclaré le chef d’Etat ivoirien qui a également appelé au renforcement de l’intégration régionale, avec la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso comme moteur.

Le président ivoirien Laurent Gbagbo à la tribune de l'Assemblée nationale burkinabé, le 28 juin 2008.(Photo : AFP)

Le président ivoirien Laurent Gbagbo à la tribune de l'Assemblée nationale burkinabé, le 28 juin 2008.
(Photo : AFP)


Laurent Gbagbo a ainsi effectué sa première visite d’Etat au Burkina Faso depuis son accession au pouvoir il y a huit ans. Ses rapports avec les dirigeants de Ouagadougou et tout particulièrement avec le président Blaise Campaoré ont été particulièrement difficiles au début des années 2000, au plus fort de la crise politico-militaire en Côte d’Ivoire. Mais, progressivement, le président burkinabè, initialement accusé par Abidjan de soutenir les rebelles des Forces nouvelles (FN), est devenu le médiateur de la crise ivoirienne. En tant que « facilitateur » du dialogue inter-ivoirien, le président Blaise Campaoré a pu organiser la signature de l’accord de Ouagadougou, en mars 2007, entre le président Gbagbo et le chef de la rébellion Guillaume Soro, devenu le Premier ministre de la Côte d’Ivoire.

Lors de son discours de 17 minutes à l’Assemblée nationale burkinabè, Laurent Gbagbo a annoncé la fin de la guerre en Côte d’Ivoire. « Je suis venu annoncer la paix », a-t-il notamment déclaré. 

Laurent Gbagbo

Président de la Côte d'Ivoire

«Je suis venu annoncer la fin de la guerre en Côte d'Ivoire.»

Laurent Gbagbo a également appelé au renforcement de l’intégration régionale, avec la Côte d’Ivoire et la République du Burkina Faso comme moteur – « la colonne vertébrale de l’Afrique de l’Ouest ». Le président ivoirien a ainsi annoncé, devant les 111 députés burkinabés, un grand projet pour que les deux Etats avancent, main dans la main, pour vivre ensemble.    

Laurent Gbagbo, président de la Côte d'Ivoire

L'axe Yamoussoukro-Ouagadougou

«Je n'entends exclure personne. J'entends au contraire donner toutes les chances à notre union en appellant à un projet fondé sur la base de l'égalité.»

Les deux gouvernements devraient signer, ce mardi, un accord de coopération bilatérale portant sur la défense, la sécurité, les infrastructures et l'énergie ainsi que les échanges économiques. Des échanges qui avaient pris un coup au plus fort de la crise et qui s'intensifient depuis le réchauffement des relations entre Ouagadougou et Abidjan.

En 2007, le fret burkinabè, transitant par Abidjan, a atteint 725 000 tonnes, contre seulement 27 000 tonnes en 2003. Le port d'Abidjan veut profiter de ce retour des hommes d'affaires burkinabè pour lancer un gros chantier sous-régional au Burkina.

Marcel Gossio

Directeur général du port de d'Abidjan

«Nous allons bientôt revenir à Ouagadougou, où nous allons intaller une plateforme logistique : un port à sec.»

écouter 00 min 16 sec

29/07/2008 par Alpha Barry

Les échanges avec la Côte d'Ivoire seraient plus fluides si les routes ivoiriennes étaient débarrassées du racket des forces en tout genre, comme nous a déclaré Seydou Diakité, le  président de la SNTB, société du groupe Bolloré au Burkina,

Seydou Diakité

Président de la SNTB (Société du groupe Bolloré au Burkina Faso)

«Il y a un handicap majeur : beaucoup de tracasseries policières sur le corridor ivoirien. Ça créer forcement des désagréments.»

écouter 00 min 20 sec

29/07/2008 par Alpha Barry

Selon un récent rapport de la Banque mondiale, le racket sur les routes de Côte d'Ivoire représente une somme globale annuelle estimée à au moins 95 milliards de francs CFA, soit 145 millions d'euros.