Article publié le 30/07/2008 Dernière mise à jour le 30/07/2008 à 05:52 TU
Avec notre correspondant à Shanghai, Joris Zylberman
Impossible de lancer une recherche avec le mot « Tibet », impossible d’ouvrir le site d’Amnesty International, la censure sur Internet est quotidienne en Chine, et elle n’épargne pas le centre de presse pour les Jeux Olympiques.
Le blocage du site d’Amnesty intervient après la publication lundi d’un rapport dénonçant les promesses non tenues par Pékin en matière de droits de l’homme.
Lors de l’attribution des Jeux Olympiques il y a sept ans, les dirigeants chinois avaient alors promis une liberté totale laissée à la presse pour couvrir l’événement. En avril dernier, le Comité international olympique (CIO) avait reçu des assurances de Pékin : la censure serait levée au moment des Jeux pour les journalistes.
Hier, mardi, dans un communiqué, le CIO a promis une enquête, mais l’organisation a déjà mis de l’eau dans son vin. L’un de ses responsables a signifié que l’accès serait libre uniquement pour les sites en rapport avec les épreuves olympiques et non pas pour les sites liés à la Chine de façon générale.
De son côté, le gouvernement de Pékin a maintenu que les pages internet évoquant par exemple le mouvement Falungong étaient interdites d’accès en accord avec la loi chinoise. En clair, les promesses olympiques n’engagent que ceux qui les écoutent.
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