par RFI
Article publié le 30/07/2008 Dernière mise à jour le 30/07/2008 à 10:30 TU
Le dossier iranien a dominé les entretiens d'Ehud Barak à Washington. Le ministre israélien de la Défense a rencontré le vice-président américain Dick Cheney, la Secrétaire d'Etat Condoleezza Rice ou encore le Secrétaire à la Défense Robert Gates. L'Etat hébreu a demandé aux Etats-Unis de « garder toutes les options sur la table » (y compris militaire) face au risque d'un Iran nucléaire. En réponse, les Américains promettent d'équiper Israël d'un système anti-missile ultra-perfectionné.
Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak avec la Secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, à Washington le 29 juillet 2008.
(Photo : Reuters)
Pour Israël, il ne fait aucun doute que Téhéran cherche à se doter de la bombe atomique tout en améliorant les performances de ses missiles.
Face à cette menace qu'il considère comme existentielle, l'Etat hébreu multiplie les messages de fermeté : par exemple en menant au printemps des exercices militaires aériens en Méditerranée, des manœuvres que les spécialistes considèrent comme une répétition pour d'éventuelles frappes aériennes contre les installations nucléaires iraniennes.
Une telle opération ne serait envisageable qu'avec le soutien ou au moins l'accord des Etats-Unis. Or, à Washington, la ligne pragmatique semble s'imposer dans la crise iranienne.
Avantage technologique et militaire
L'administration continue d'affirmer que « toutes les options sont sur la table » mais les gestes d'apaisement sont manifestes, comme l'envoi d'un diplomate américain de haut-rang à Genève ce mois-ci, lors d'une séance de discussions avec l'Iran.
C'est dans ce contexte qu'Ehud Barak a annoncé à Washington qu'Israël serait bientôt dotée de la technologie antimissile américaine la plus sophistiquée, capable de détecter des fusées longue portée quelques minutes seulement après leur décollage.
Le message est clair : si les Etats-Unis privilégient aujourd'hui la carte des pressions diplomatiques face à l'Iran, ils restent déterminés à maintenir l'avantage technologique et militaire dont leur allié israélien dispose dans la région.
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