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Géorgie/Ossétie du Sud

Alternance de trêves et de combats

par  RFI

Article publié le 07/08/2008 Dernière mise à jour le 07/08/2008 à 22:56 TU

L’apaisement était en vue jeudi soir entre la Géorgie et sa région séparatiste pro-russe l’Ossétie du Sud, après une nouvelle vague d’affrontements durant plus de 24 heures et qui avait fait au moins quatre morts et une trentaine de blessés. Mais dans la nuit, des tirs d’artillerie ont repris sur Tskhinvali.
Des réfugiés de la région séparatiste de l'Ossétie du Sud quittent la capitale Tskhinvali, le 4 août 2008.(Photo: AFP)

Des réfugiés de la région séparatiste de l'Ossétie du Sud quittent la capitale Tskhinvali, le 4 août 2008.
(Photo: AFP)

La Géorgie et la Russie annonçaient des pourparlers directs entre les Géorgiens et les Ossètes déjà pour jeudi. Hélas, la journée est passée sous le signe d’intenses combats et ce n’est que vers la fin de cette journée de jeudi que le président géorgien Mikhéïl Saakachvili a appelé à un cessez-le-feu. Les Ossètes acceptaient alors l’offre de négociations directes, qu’ils rejetaient encore dans la matinée. Elles étaient prévues vendredi vers midi, sous médiation russe.

Ainsi, un pas avait été fait de chaque côté : les Géorgiens voulaient des pourparlers à deux, les Ossètes les voulaient à quatre, avec la participation directe de la Russie et de la République russe d’Ossétie du Nord. Finalement, ils devaient discuter à deux, mais avec la Russie comme médiateur. La Géorgie s’en méfie, en la percevant à la fois comme juge et partie.

On rappelle souvent, à Tbilissi, qu’il est dans l’intérêt des Russes de présenter la Géorgie comme un pays belliqueux et irresponsable. Il s’agit de renforcer des doutes parmi les pays de l’Otan quant à une éventuelle adhésion de la Géorgie à l’Alliance. Faire barrage à cette adhésion est considéré à Moscou comme un important objectif stratégique. Ne serait-ce que pour cette seule raison, les pourparlers sur l’avenir de la petite Ossétie du Sud risquent d’être compliqués.

Ces pourparlers sont une nouvelle fois ajournés car dans la nuit de jeudi à vendredi, des tirs à l’artillerie ont repris sur Tskhinvali, capitale de la République séparatiste d’Ossétie du Sud.