par RFI
Article publié le 09/08/2008 Dernière mise à jour le 10/08/2008 à 02:50 TU
Une supportrice d'Evo Morales, lors de son meeting à El Alto le 7 août 2008, dans la banlieue de La Paz. A 4 150 mètres d'altitude et peuplée d'environ 1 million d'habitants, El Alto fait partie des villes les plus hautes du monde.
(Photo: Reuters)
Ces derniers jours, les tensions politiques ont atteint leur paroxysme en Bolivie. L'opposition a réussi à empêcher le président Morales de se déplacer à sa guise dans le pays. Et certains des gouverneurs qui remettent leur mandat en jeu ont prévenu que, même battus, ils resteraient à leur poste.
Cet affrontement entre le président et les gouverneurs est l'une des composantes du conflit en cours. C'est la première fois dans l'histoire bolivienne qu'un président doit cohabiter avec des dirigeants régionaux élus. Logiquement, ceux-ci veulent plus de pouvoirs et plus de moyens.
Les régions les plus riches du pays, riches en gaz, réclament leur autonomie. Mais Evo Morales ne veut pas en entendre parler. Elu par la majorité indienne du pays, représentant des couches les plus pauvres, il a fait entériner, contre vents et marées, une nouvelle Constitution plus centralisatrice, permettant au gouvernement central de redistribuer aux régions les plus pauvres une partie des ressources des plus riches.
Morales veut rendre justice aux Boliviens les plus pauvres, aux Indiens exploités pendant des siècles. Le problème est que la partie non indienne de la population bolivienne ne se sent pas du tout tributaire de ce passé-là.
Sur le même sujet