Article publié le 14/08/2008 Dernière mise à jour le 15/08/2008 à 04:55 TU
Les deux présidents, Michel Sleimane (g) et Bachar el-Assad (d), sont convenus, pour la première fois, d’établir des relations diplomatiques entre leur pays.
(Photo : Reuters)
Au terme de la visite de deux jours en Syrie du président libanais, Michel Sleimane, une nouvelle ère de relations cordiales semble s’instaurer entre les deux pays. Dans un communiqué les deux pays ont annoncé leur volonté de nouer des relations diplomatiques. Relations inexistantes depuis la fin du mandat français il y a plus de 60 ans. Un échange d’ambassadeurs est prévu sans qu’une date précise ne soit avancée. Michel Sleimane et son homologue syrien Bachar al-Assad ont également évoqué la question des frontières et celle des disparus.
Avec notre correspondant à Damas, Talal al-Atrach
La Syrie et le Liban vont établir des relations diplomatiques. La décision a été annoncée dans un communiqué final, au terme des entretiens qui ont réuni les présidents syrien et libanais à Damas.
Le texte affirme que : « Les deux présidents sont convenus d’établir des relations diplomatiques entre la République arabe syrienne et la République libanaise, conformément à la charte de l’ONU ». Aucune date n’a pour l’instant été avancée pour l’ouverture de ces représentations. Mais les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont été officiellement chargés de prendre toutes les mesures nécessaires, conformément aux procédures législatives et juridiques, ajoute encore le communiqué.
Cela implique dans une première étape une redéfinition du rôle des organismes qui gèrent actuellement les relations bilatérales, notamment le haut comité syro-libanais, ainsi que la renégociation du traité signé dans les années 1990, à l’époque de la présence syrienne au Liban.
Les deux pays se sont aussi engagés à résoudre le problème des disparus syriens et libanais dans les deux pays et à entamer le tracé des frontières, à l’exception du secteur des Fermes de Shebah, car elles sont occupées par Israël. Sur le volet économique, une clause prévoit l’établissement d’une zone de libre-échange entre les deux pays.A lire