Article publié le 07/08/2008 Dernière mise à jour le 07/08/2008 à 02:57 TU
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Incarcérés depuis le 31 août 2005 dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de Rafic Hariri, quatre généraux libanais resteront en prison jusqu'à nouvel ordre.
Le juge d'instruction chargé de faire la lumière sur le meurtre de l'ancien Premier ministre en a décidé ainsi, sans pour autant inculper les officiers supérieurs.
Le magistrat a rejeté ce mercredi une demande de remise en liberté présentée par les avocats des quatre généraux qui ne font l'objet d'aucun chef d'accusation trois ans après leur emprisonnement.
Incarcération arbitraire
Les généraux Jamil Sayyed, Moustafa Hamdane, Ali Hajj et Raymond Azar, qui dirigeaient respectivement la Sûreté générale, la garde républicaine, la police nationale et les renseignements militaires, avaient été arrêtés sur ordre de l'ex-président de la commission d'enquête internationale, l'Allemand, Detlev Mehlis.
Ils avaient été accusés de complicité dans la planification et l'exécution de l'attentat à la camionnette piégée, qui avait tué Rafic Hariri le 14 février 2005. Mais aucune preuve n'a jamais été fournie pour justifier cette longue arrestation.
La commission des droits de l'homme des Nations unies et le département d'Etat américain avaient qualifié cette incarcération d'arbitraire.
Le juge d'instruction libanais a toutefois ordonné la libération de deux personnes arrêtées dans le cadre de l'enquête.
En plus des quatre généraux, trois autres suspects sont toujours sous les verrous, sans jugement depuis 2005.
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