Article publié le 29/03/2008 Dernière mise à jour le 29/03/2008 à 04:31 TU
De gauche à droite : Daniel Bellemare, chef de la mission d'enquête sur l'assassinat de Rafic Hariri pour l'ONU, son prédécesseur, Serge Brammertz et Le Premier ministre libanais, Fuad Siniora, le 15 décembre à Beyrouth.
(Photo : AFP)
Avec notre correspondat à New York, Philippe Bolopion
Lentement mais sûrement, l'enquête progresse. Le nom des suspects est soigneusement gardé secret, mais le nouveau chef de la mission d'enquête de l'ONU, le Canadien Daniel Bellemare, confirme une piste de son prédécesseur, le Belge Serge Brammertz. Selon lui, l'assassinat de Rafic Hariri a bien été perpétré par un réseau criminel, qu'il appelle le réseau Hariri, et qui est aussi impliqué dans plusieurs des autres attentats commis au Liban depuis.
Selon Daniel Bellemare, ce réseau existait avant l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais. Il a procédé à des opérations de surveillance de Rafic Hariri, et il est resté actif après sa mort.
La commission cherche maintenant à identifier tous les participants du réseau Hariri, et leurs liens avec l'extérieur. Les enquêteurs utilisent également des analyses ADN pour tenter d'identifier le kamikaze à l'origine de l'explosion.
Selon Daniel Bellemare, la coopération de la Syrie est généralement satisfaisante, mais l'enquête est complexe, et elle ne peut pas être bouclée précipitamment. En attendant, la mise en place du tribunal spécial progresse. Il sera chargé de juger, à La Haye, les assassins de Rafic Hariri. Selon l'ONU, le futur tribunal dispose déjà des fonds nécessaires à son financement initial, et des juges ont été sélectionnés.
A lire