par RFI
Article publié le 16/08/2008 Dernière mise à jour le 16/08/2008 à 23:04 TU
Le Dalaï Lama, chef spirituel tibétain, au Zénith de Nantes où il a donné une conférence sur la paix et les enseignements du bouddhisme, vendredi 15 août 2008.
(Photo : Reuters)
Il n'aura pas fallu attendre bien longtemps. Aussitôt annoncée la rencontre prochaine entre Ségolène Royal et le Dalaï Lama, la secrétaire d'Etat aux droits de l'homme Rama Yade faisait part, au milieu de ses vacances, de son intention de rencontrer elle aussi le chef spirituel tibétain. Et au final, ce serait même son ministre de tutelle, Bernard Kouchner, qui pourrait faire le déplacement à Nantes mercredi prochain...
Le huis-clos imposé par le président du Sénat lors de la rencontre avec les parlementaires a paradoxalement offert un retentissement supplémentaire à la visite du Dalaï Lama. En réaction à la polémique, l'entourage de Nicolas Sarkozy a alors avancé une date pour la rencontre entre le chef spirituel tibétain et le président français : le 10 décembre, où se retrouveront de nombreux prix Nobel de la paix venus célébrer à Paris l'anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme. En attendant, c'est l'épouse de Nicolas Sarkozy qui s'affichera aux côtés du Dalaï Lama pour une cérémonie religieuse dans le sud de la France, dans une semaine.
« Une confusion des genres », dénonce l'opposition. Le signe, en tout cas, de l'embarras de l'Elysée depuis le début de cette affaire, véritable casse-tête chinois, où il s'agit d'entendre les inquiétudes tibétaines sans froisser la susceptibilité de Pékin.Archives