Afghanistan / France
Nicolas Sarkozy rend hommage aux soldats français
par RFI
Article publié le 20/08/2008 Dernière mise à jour le 20/08/2008 à 13:32 TU
Le président français Nicolas Sarkozy a quitté Kaboul mercredi en début d'après-midi, après une visite éclair où il a demandé aux soldats français de « relever la tête », au nom du « combat contre le terrorisme », après la mort de 10 des leurs. Nicolas Sarkozy a eu aussi un entretien avec le président afghan Hamid Karzaï qui a présenté à la France les « condoléances » du peuple afghan, dont il a exprimé la « douleur ». Au même moment, un Boeing C135 médicalisé, transportant 11 des 21 soldats français blessés lors des combats lundi contre les talibans en Afghanistan, se posait à l'aéroport de Paris-Orly.
Nicolas Sarkozy à Kaboul, en compagnie de Bernard Kouchner (à gauche) et d'Hervé Morin (à droite), respectivement ministre des Affaires étrangères et ministre de la Défense, le 20 août 2008.
( Photo : Reuters )
La visite de Nicolas Sarkozy a été de courte durée. Le président français, qui est aussi le chef des armées, a tout d'abord rendu l'hommage de la France aux 10 soldats tombés lundi, tués par les talibans.
Le président Sarkozy a insisté sur sa responsabilité dans l'engagement de la France en Afghanistan, aux côtés de nombreuses autres nations engagées dans le conflit. Et il a dit aux militaires français qu'ils faisaient un « travail indispensable ». « Ici se joue la liberté du monde, ici se mène le combat contre le terrorisme », a dit M. Sarkozy.
Nicolas Sarkozy en Afghanistan
Président français
« Nous ne sommes pas ici contre les Afghans, nous sommes ici aux cotés des Afghans pour les aider et ne pas les laisser seuls face à la barbarie ».
Capacité militaire des talibans
Le président français a aussi longuement discuté avec les soldats qui lui ont raconté l'attaque de lundi dans laquelle 10 d'entre eux ont été tués. Les militaires français étaient en tête du groupe lorsqu'ils sont tombés dans une embuscade.
Neuf soldats ont été tués dans les premières minutes de l'accrochage, lundi, et la bataille a duré de longues heures. Avant de pouvoir dégager les militaires et les sortir du piège, il a fallu l'intervention de renforts et en particulier de l'aviation.
Cette situation témoigne d'une grande capacité militaire de la part des talibans, qui sont tout proches de Kaboul puisque l'accrochage, a eu lieu à moins de cinquante kilomètres de la capitale afghane.
Avec ces dernières victimes, le bilan total des morts français en Afghanistan s'élève à 23, qu’ils aient été tués dans des accidents, des attentats ou en opération.
Avant de s'envoler pour Paris, Nicolas Sarkozy a indiqué qu'une cérémonie en hommage aux soldats tombés lundi aurait lieu demain jeudi, à Paris.
Jean-Marie Bockel accueille à Paris les blessés français d'Afghanistan
Secrétaire d'Etat à la Défense
« J’ai trouvé les blessés extrêmement courageux (…) ; on sent un moral solide même s’ils ont été forcément marqués par ce qu’ils ont vécu ».
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Jean Marie Bockel
Secrétaire d'Etat à la défense
« Pour certains de ces soldats qui partaient ce n’était par leur premier déplacement en opération extérieure, pour d’autres c’était le premier mais tous étaient très bien préparés ».
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