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Pakistan

La succession de Pervez Musharraf

Article publié le 22/08/2008 Dernière mise à jour le 22/08/2008 à 13:58 TU

Le président ne sera pas élu au suffrage universel, mais plutôt lors d'un vote du Parlement et des Assemblées provinciales le 6 septembre prochain. D'ici là les candidatures pourront être déposées jusqu'au 26 août, soit jusqu'à mardi prochain. C'est une décision prise par la commission électorale pakistanaise quatre jours après la démission de Pervez Musharraf de son poste de chef de l'Etat. Une élection de prévue donc mais tout n'est pas pour autant réglé.

Nawaz Sharif (g) et Asif Ali Zardari (d) unis pour renverser Pervez Musharraf mais opposés dans la conquête et la gestion du pouvoir.(Photo : Reuters)

Nawaz Sharif (g) et Asif Ali Zardari (d) unis pour renverser Pervez Musharraf mais opposés dans la conquête et la gestion du pouvoir.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondante à Islamabad, Nadia Blétry

La préparation de l'élection présidentielle risque de se dérouler dans un climat tendu car la fragile coalition au pouvoir ne parvient toujours pas à régler ses différends sur la question de la restauration des juges.

Nawaz Sharif dirigeant de la deuxième force politique du pays, vient de fixer un nouvel ultimatum à ses partenaires de la coalition au pouvoir.

Il annonce qu'il quittera mercredi prochain le gouvernement pour entrer dans les rangs de l'opposition, si les magistrats limogés en novembre dernier par Pervez Musharraf ne sont pas réinvestis dans leur fonction.

Asif Zerdari, le veuf de Benazir Bhutto et dirigeant du parti vainqueur des législatives de février dernier semble beaucoup plus hésitant à réhabiliter les magistrats, et pour cause, si les juges sont réinstallés dans leur fonction, ils pourraient choisir de remettre en question une loi d'amnistie qui a lavé Asif Zerdari Bhutto des charges de corruption qui pesaient contre lui.

La situation politique au Pakistan est instable. Alors même que le pays est plongé dans une grave crise économique et que la « talibanisation » s'accroît, preuve en est, le mouvement des talibans pakistanais a perpétré jeudi un violent attentat dans une usine d'armement qui a coûté la vie à près de 70 personnes.  

Les militants extrémistes ont d'ailleurs annoncé qu'ils reproduiraient leurs attaques si l'armée poursuivait ses opérations dans les zones tribales pakistanaises.