par RFI
Article publié le 22/08/2008 Dernière mise à jour le 22/08/2008 à 18:02 TU
Le Dalaï Lama (2e d) rencontre la secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme, Rama Yade (g), le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner (2e g) et la première dame de France, Carla Bruni-Sarkozy (d), lors de l'inauguration du temple bouddhiste de Lérab Ling, à Roqueredonde, le 22 août 2008.
(Photo : Reuters)
Que se sont-ils dits ? Quel est le message de la France au chef spirituel tibétain ? On ne le saura pas. A la sortie de l’entretien, Carla Bruni Sarkozy s’est contentée de sourire aux caméras. Rama Yade n’a rien dit. Et Bernard Kouchner s’est limité à une courte déclaration de cinq secondes : « Le Dalaï Lama est toujours le bienvenu en France ». Voilà donc, pour la position française exprimée aujourd’hui.
L’interprète du Dalaï Lama, lui, a été davantage loquace, et on sait au moins ce que le chef spirituel tibétain a dit au gouvernement français. Le Dalaï Lama d’abord dit « apprécier le travail de la France ». « Nous avons toujours besoin du soutien de la France ».
Et puis, il a aussi dévoilé l’agenda des prochains pourparlers entre la Chine et le gouvernement tibétain en exil. « Le Parlement tibétain se réunira en septembre pour formuler de nouvelles propositions à Pékin, et une rencontre pourrait avoir lieu ensuite en octobre entre les représentants tibétains et le gouvernement chinois ».
Le Dalaï Lama a de nouveau fait état d’une répression extrêmement brutale, qui se déroule en ce moment au Tibet, malgré la trêve olympique. Il aurait dit à un journal que : « 140 Tibétains ont été tués en début de semaine par la police chinoise ». Mais, même s’il y a eu des échauffourées avec usage d’armes par la police, l’interprète du Dalaï Lama récuse en revanche le chiffre de 140 morts, donné par le journal Le Monde. « Jamais le Dalaï Lama n’aurait avancé le moindre bilan ».
Il faut savoir que les téléphones portables sont coupés dans toute la région et qu’il est donc impossible à l’heure actuelle de connaître l’ampleur de la répression.
« La France a ainsi tenu son rôle pendant toute la visite du Dalaï Lama : ne rien dire ou faire qui puisse froisser la Chine. »
A écouter
La rue, à Pékin, ne réagit pas à la visite du Dalaï Lama en France, et pour cause, dans sa très grande majorité, elle n'est même pas au courant.
22/08/2008 par Stéphane Lagarde
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