par RFI
Article publié le 22/08/2008 Dernière mise à jour le 22/08/2008 à 16:31 TU
La déclaration est arrivée par l'agence Anncol, très proche des FARC et qui publie la plus part des communiqués de la guérilla. « Nous maintenons la proposition d'échange humanitaire » peut-on lire dans le texte. Mais chose surprenante : il n'y est plus question d'une démilitarisation des localités de Pradera et Florida, une zone au sud de Bogota.
Aux yeux de la guérilla, cette démilitarisation était pourtant jusqu'alors la condition préalable pour un échange d’otages politiques contre des guérilléros emprisonnés. Une exigence, qui a toujours été rejetée par le président Uribe.
Faut-il donc voir dans cette déclaration - la première sous la direction du nouveau guérilléro en chef, Alfonso Cano - une concession des FARC afin d’arriver à un accord avec le gouvernement ? La guérilla est en effet sensiblement affaiblie par l'offensive de l'armée colombienne.
Dans le message de ce jeudi, elle demande par ailleurs, je cite, « la participation de pays et gouvernements qui inspirent une totale confiance » pour entamer un éventuel processus en vue d'un échange humanitaire. Sauf qu’Alvaro Uribe semble déterminé à régler cette affaire sans intervention extérieure aucune. Après la libération de 15 otages en juillet, le président colombien a annulé la mission des médiateurs français, suisses et espagnols.A lire