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Bolivie

Pouvoir et opposition : le bras de fer se poursuit

par  RFI

Article publié le 24/08/2008 Dernière mise à jour le 24/08/2008 à 15:48 TU

Le Président Evo Morales a demandé à l'armée de prendre le contrôle des installations gazières et pétrolières de l'est du pays pour empêcher tout sabotage de la part de ses opposants. Deux semaines après le référendum qui a conforté le chef de l'Etat et ses principaux opposants, le face à face se poursuit en Bolivie.

Le président bolivien Evo Morales.(Photo : AFP)

Le président bolivien Evo Morales.
(Photo : AFP)

Entre le président Morales et ses adversaires régionalistes, c'est à qui fera le plus peur à l'autre. La semaine dernière, les éleveurs des régions du sud ont menacé d'interrompre leurs livraisons de viande aux régions qui continuent à soutenir Evo Morales.

Ce lundi, c'est d'un blocage des routes et des exportations gazières que menace l'opposition. Celle-ci redoute que le chef de l'Etat bolivien, sous la pression de ses partisans, organise un référendum pour faire valider la constitution indigéniste et socialisante qu'il a réussi à faire passer au sein de l'Assemblée constituante.

Autre crainte des opposants : que Morales organise un plébiscite pour obtenir immédiatement un nouveau mandat. Ce qui ne serait pas difficile puisque 65% des boliviens l'ont confirmé dans ses fonctions le 10 août dernier.

Pour l'instant, Evo Morales n'a rien dit de ses projets. Il traite les menaces de l'opposition par le mépris. Ces menaces ne sont pour lui qu'une manifestation de « l'agonie de la droite fasciste et raciste ». Une droite régionale qui réclame obstinément la restitution de 166 millions de dollars de taxe pétrolières prélevées par le gouvernement.