Article publié le 26/08/2008 Dernière mise à jour le 26/08/2008 à 13:33 TU
La riposte russe ne s’est pas fait attendre. En réponse aux critiques par les pays membres de l’Alliance atlantique de son opération militaire en Géorgie, la Russie a décidé, jeudi dernier, de geler sa coopération militaire avec l’Otan. Ce lundi, le président Dmitri Medvedev a encore jeté de l’huile sur le feu, en annonçant que son pays était prêt à aller jusqu’à une « rupture des relations ». La crise diplomatique risque également d’avoir des conséquences sur les négociations d’adhésion de la Russie à l’Organisation mondiale du commerce.
Le président Dmitri Medvedev menace de rompre les relations avec l'Alliance atlantique.
(Photos : Reuters)
Couper les ponts avec l'Alliance atlantique n'aurait pour Dmitri Medvedev « rien de terrible », étant donné que, toujours selon le président russe, « l'Otan est plus intéressé par une coopération que la Russie. »
Au lieu de tenir sa promesse de retirer ses chars de Géorgie, Dmitri Medvedev préfère imposer sa propre lecture de la crise géorgienne.
Selon lui, les coupables de la « brusque dégradation » des relations entre Moscou et Tbilissi ne sont pas à chercher dans la capitale russe, mais plutôt du côté de l'Otan. C'est même l'Alliance atlantique qui se serait « éloignée de l'esprit de partenariat ».
Les négociations d'adhésion à l'OMC en péril
Ce que le président russe fait sur le terrain de la politique internationale, son Premier ministre le fait aussi, mais dans le domaine de l'économie.
Blâmé par l’Otan, Vladimir Poutine riposte : la Russie veut bien rester candidate à l’adhésion à Organisation mondiale du commerce, mais elle se réserve désormais le droit de sortir de certains accords, déjà négociés.