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Mexique

150 00 manifestants contre la violence

Article publié le 31/08/2008 Dernière mise à jour le 31/08/2008 à 06:18 TU

Plus de 150 000 Mexicains vêtus de blanc ont participé à une marche, ce 30 août 2008, pour protester contre la vague de violence et augmenter la pression sur le président Calderon.(Photo : Reuters)

Plus de 150 000 Mexicains vêtus de blanc ont participé à une marche, ce 30 août 2008, pour protester contre la vague de violence et augmenter la pression sur le président Calderon.
(Photo : Reuters)

Plus de 150 000 personnes ont défilé dans tout le pays samedi pour dénoncer la violence. Les promesses du président Calderon ne se sont pas concrétisées et la population n'en peut plus de l'escalade des meurtres et enlèvements. Les guerres intestines des trafiquants de drogue ont fait 2 300 morts cette année, et les enlèvements comme celui de Fernando Marti, cet adolescent retrouvé mort alors que son père avait payé sa rançon, indignent les Mexicains.

Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy

Les citoyens de Mexico ont illuminé leur ville de milliers de bougies pour protester contre l'insécurité qui les empêche de vivre. Avec une moyenne de 14 assassinats par jour et autant d'enlèvements, la société réclame des mesures drastiques contre l'insécurité. Pour Fernanda Solis, rencontrée dans la foule, et qui tient bien haut la photo de son fils assassiné il y a 3 ans, il faut reformer la police : « Je crois qu'il faut faire en premier lieu un nettoyage complet de la police, car on sait que ce sont eux qui commettent les délits, même les hauts responsables, car l'impunité est très grande, les lois ne sont pas respectées et la corruption est partout ».

Les responsables de la marche, pour la plupart des personnes qui ont souffert d'enlèvements ou d'assassinats dans leur famille, demandent le rétablissement de l'Etat de droit. Ils réclament clairement aux autorités de prendre les mesures adéquates - ou bien de démissionner.

La situation est si grave que le gouvernement ne pourra pas rester inactif. Cependant on ne voit pas comment il pourra, sans réformes structurelles, éliminer la corruption endémique de la police et de la justice.