par RFI
Article publié le 31/08/2008 Dernière mise à jour le 31/08/2008 à 07:38 TU
Le député européen Pierre Moscovici (d), aux côtés du maire d'Evry Manuel Valls (g) et de Gérard Collomb (c), maire de Lyon, le 30 août 2008 à la Rochelle.
(Photo : AFP)
Un projet et un leader, la hiérarchie des priorités a été établie par la direction du Parti socialiste depuis de longs mois. Officiellement, chacun l’a acceptée, et pourtant, à la Rochelle, l’activité principale des responsables consiste, encore et toujours, à rechercher des combinaisons gagnantes pour le prochain congrès plutôt qu’a définir une alternative à la politique menée par la droite.
« Je n'aurai surtout pas besoin de me différencier du prochain Premier secrétaire, dit François Hollande, ou de l'égratigner; on ne sait jamais comment ça finit ces histoires-là. »
« Je veux me situer un peu au dessus de la mêlée, dit-il, je n'ai pas du tout l'intention de rentrer dans la cuisine ou dans la guérilla interne. »
Cette démarche décourage les plus convaincus et donne l’impression que la direction du PS, paralysée par ses luttes internes, laisse en friche le champ de la réflexion.
Or, au-delà du bruit et de la fureur, au-delà du combat des chefs, il y a une gauche qui s’est mise au travail, une gauche qui s’organise en clubs de réflexion, en cercles ou en fondations, pour trouver des idées et contribuer à un projet crédible pour demain, un peu comme si les militants, les sympathisants et quelques élus avaient décidé de faire le job qui s’impose à la place de leur chef.
Trois de ces fondations étaient invitées à l’université d’été, une présence discrète mais réconfortante pour tous ceux qui restent persuadés qu’il ne peut y avoir de victoire politique si la bataille des idées n’est pas gagnée auparavant.
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