Article publié le 28/08/2008 Dernière mise à jour le 28/08/2008 à 13:16 TU
A la veille de l’ouverture de l'université d'été du Parti socialiste, vendredi à La Rochelle, et à trois mois du congrès de Reims, les ténors continuent de fourbir leurs armes. Après le maire de Paris Bertrand Delanoë, c’est au tour de Martine Aubry, la maire de Lille et ex-numéro 2 du gouvernement Jospin, de publier un livre programme. Il s’intitule Et si on se retrouvait…
Avec notre envoyé spécial à La Rochelle, Florent Guignard
Les livres d’entretiens sont à la mode au PS. Après Bertrand Delanoë et Ségolène Royal cet été, voici Martine Aubry qui sacrifie à son tour à cet exercice obligé : faire parler de soi à défaut d’être lue.
Le titre est sans équivoque Et si on se retrouvait… Martine Aubry, déclarée perdue de vue, était retranchée depuis 2001 dans sa mairie de Lille. C’est sa confortable réélection aux municipales du printemps dernier qui l’a remise sur les rails.
Joli plan média
Et la voilà de retour, courtisée de tout bord dans la perspective du congrès de Reims par les amis de Laurent Fabius, par son ami Bertrand Delanoë et par Pierre Moscovici.
« Je souhaite être plus fortement présente », se contente-t-elle d’écrire sans dire si elle sera candidate au poste de premier secrétaire. Elle veut s’en tenir aux idées, défend les valeurs traditionnelles du PS, parle d’une gauche fraternelle et joyeuse. Elle défend aussi son grand œuvre, les trente-cinq heures qui « allaient dans le sens de l’histoire », selon elle.
Un livre, une longue interview à L’Express et le journal de vingt heures à la télé ce soir, tout cela la veille de l’université d’été de la Rochelle. Un joli plan média pour achever ses retrouvailles.
Mais en déclarant sa candidature deux jours plus tôt, son grand ami Bertrand Delanoë lui a un petit peu volé la vedette.
A lire également