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Thaïlande

Ni état d'urgence, ni démission

par  RFI

Article publié le 31/08/2008 Dernière mise à jour le 31/08/2008 à 11:54 TU

Sixième jour de sit-in devant le Parlement à Bangkok.(Photo : Reuters)

Sixième jour de sit-in devant le Parlement à Bangkok.
(Photo : Reuters)

Le Premier ministre thaïlandais poursuit son bras de fer avec les manifestants de l'Alliance populaire pour la démocratie, qui occupent,  pour la sixième journée consécutive, le siège du gouvernement à Bangkok. Au lendemain d'une audience accordée par le roi, c'est au Parlement que le chef de l'exécutif tente en ce moment même de calmer le jeu.

Sénateurs et députés ont massivement approuvé ce débat d'urgence, que Samak Sundarave a lui-même engagé avant de céder la place à des orateurs du parti démocrate, principale formation de l'opposition, qui a pris ses distances avec les manifestants.

Aucun vote n'est prévu, mais le Premier ministre, dont la coalition dispose des deux tiers des sièges au Parlement, est assuré d'un large soutien. Reste à savoir dans quel but immédiat. On pense évidemment à l'évacuation du siège du gouvernement, occupé depuis mardi.

Près de 15 000 militants et sympathisants de l'Alliance y sont barricadés dernières des rouleaux de fils barbelés et des pneus empilés. Les déloger, c'est prendre le risque d'une explosion de violence, d'autant que les manifestants peuvent se sentir encouragés à résister par le silence du roi, dont ils se disent les fervents supporters.

Silence total, y compris après son tête-à-tête avec le Premier ministre qui ne peut pas non plus, laisser faire. Il en va de sa crédibilité et de sa capacité à contrôler une situation de plus en plus tendue. Car dans son camp aussi, certains veulent en découdre dans la rue.