Article publié le 30/08/2008 Dernière mise à jour le 30/08/2008 à 05:17 TU
Un petit groupe de partisans de l'Alliance populaire pour la démocratie manifeste face au quartier général de la police à Bangkok, le 30 août 2008.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Bangkok, Frédéric Belge
Les manifestants qui occupent depuis mardi dernier le siège du gouvernement thaïlandais à Bangkok ont réussi un coup de force vendredi matin, en délogeant les centaines de policiers qui occupaient l’enceinte du bâtiment. La police a par la suite réagi violemment, en faisant usage de la force pour reprendre le contrôle de la situation, mettant ainsi en porte-à-faux le Premier ministre thaïlandais, Samak Sundaravej, qui avait promis publiquement jeudi de ne pas faire usage de la force.
Pour se venger ou du moins mettre la pression sur les forces de police, un nombre important de manifestants se sont regroupés dans la soirée devant le quartier général de la police de Bangkok, où ils ont été accueillis par des jets de gaz lacrymogène lancés par près de mille policiers. La police dément fermement avoir utilisé des lacrymogènes pour rester en phase avec le discours du Premier ministre, mais les images diffusés sur Internet et sur les télévisions publiques montrent bien l’usage de ces derniers pour disperser la foule, venue manifester pacifiquement son mécontentement contre la police.
Les généraux les plus importants de l’armée thaïlandaise, tout comme le roi, ont conseillé au Premier ministre ne pas employer la force et de recourir au dialogue. Depuis que le conflit a pris un tournant national, avec la fermeture de deux aéroports en province, le Premier ministre ne semble toujours pas enclin au dialogue avec l’opposition qui veut, il est vrai, ouvertement sa démission.
« La rencontre ce samedi après-midi entre le Premier ministre, dont l'opposition réclame la démission, et le roi, donnera plus de visibilité à l'avenir du pays, aujorud'hui des plus confus...»
30/08/2008 par Frédéric Belge
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