par RFI
Article publié le 31/08/2008 Dernière mise à jour le 31/08/2008 à 21:42 TU
Des soldats irakiens portent le blason de la province d'al-Anbar à Ramadi (100 km à l'ouest de Bagdad), le 31 août 2008, la veille du transfert de la sécurité de la province des mains de l'armée américaine à celles des forces irakiennes.
(Photo : Reuters)
De la province d’al-Anbar, on connaît surtout Ramadi, la capitale, et plus encore Falloujah, restées dans les mémoires comme des villes insurgées. Cité martyre même pour Falloujah, quasiment rasée lors d’une offensive de grande envergure de l'armée américaine, fin 2004.
Al-Anbar, la plus vaste province d'Irak, très désertique, frontalière de la Syrie, de la Jordanie et de l'Arabie Saoudite, compte à peine deux millions d'habitants. 25 000 civils y auraient été tués depuis la chute de Saddam Hussein, selon les chefs de tribus sunnites, qui avaient fini par faire alliance avec les djihadistes, avant de se révolter contre eux, il y a deux ans. Leurs groupes armés, les Sahwa, constituent aujourd'hui l'ossature policière de la province, devenue beaucoup plus sûre après avoir coûté très cher aux Etats-Unis, qui y ont perdu le tiers de leurs soldats tombés en Irak.
Pour Washington, c'est un nouveau pas vers la réduction de ses effectifs militaires, au moment où l'Afghanistan exige des renforts. Pour Bagdad, c'est un défi sécuritaire et politique. Car pour les sunnites d'al-Anbar, favorisés autrefois par Saddam Hussein, Bagdad est devenue le siège d'un gouvernement revanchard, parce que dominé par les chiites, les parias de l'ancien régime.
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