Article publié le 02/09/2008 Dernière mise à jour le 02/09/2008 à 15:33 TU
La tension est encore montée d'un cran en Thaïlande, avec l'état d'urgence désormais en vigueur à Bangkok. Plus de 10 000 opposants au gouvernement occupent toujours les bureaux du Premier ministre, Samak Sundaravej, qui a de quoi s'inquiéter également de l'avenir de son parti, le PPP (Parti du pouvoir et du peuple). La commission électorale thaïlandaise est en effet favorable à sa dissolution.
Devant le siège du gouvernement thaïlandais à Bangkok, des opposants continuent de réclamer le départ du Premier ministre, le 2 septembre 2008.
(Photo : Reuters)
Les cinq membres de la Commission sont favorables à la dissolution du PPP. Motif : des fraudes aux législatives de décembre, remportées par le parti du pouvoir du peuple.
La formation du Premier ministre est plus précisément accusée de complicité dans l'achat de votes par son vice-président, personnellement condamné début juillet, par la Cour suprême et exclu du Parlement.
C'est sur la base de cet arrêt que la Commission demande maintenant à la plus haute juridiction du royaume de rayer le parti de la carte politique. Le PPP, menacé de dissolution, comme le Thai Rak Thai de Thaksin Shinawatra, dont il avait pris le relais.
Le dossier est depuis ce mardi matin sur le bureau du procureur général de Bangkok, qui a un mois pour agir. La seule alternative est la recherche d'un compromis avec la Commission électorale, si la demande de dissolution lui parait excessive, ou bien la saisine des juges constitutionnels.
Pour l'heure, c'est dans la rue que se joue la légitimité du gouvernement Samak. Mais le PPP a quand même pris soin d'ores et déjà de faire enregistrer un nouveau parti... Au cas où...
Sur le même sujet