Article publié le 02/09/2008 Dernière mise à jour le 02/09/2008 à 05:15 TU
Avec notre correspondant à Bangkok, Frédéric Belge
Un opposant au gouvernement, lors des affrontements à Bangkok dans la nuit du 1er au 2 septembre 2008.
(Photo : Reuters)
Malgré une réunion d'urgence qui aura duré près de onze heures au Parlement, les leaders politiques de la Thaïlande n'ont toujours pas trouvé de solution à la crise que connaît le pays depuis une semaine.
L'opposition au Premier ministre se sent donc plus forte que jamais après ce statu quo politique. Elle promet d'importants mouvements de grève, et une nouvelle paralysie des transports en commun dans tous le pays, pour contraindre le Premier ministre à démissionner.
Tôt ce matin, les affrontements tant redoutés ont débuté dans la capitale thaïlandaise. Ces combats ont opposé un groupe d’une centaine de manifestants en faveur du régime en place, armés de bâtons et d’armes à feu, qui a réussi à forcer un barrage de police et s’est férocement battu avec les militants qui encerclent le siège du gouvernement depuis une semaine.
Une personne à été retrouvée morte et des dizaines de blessés sont actuellement traités dans les hôpitaux de Bangkok. Le docteur Petchpong, du centre medical Erawan, a déclaré aux medias que la personne décédée ce matin avait été rouée de coups à la tête et que quatre autres personnes sont dans un état critique dont deux ont été blessées par balle.
Les opposants durcissent le mouvement
Après ces violences dans les rues de la capitale, le Premier ministre s’est résolu à remettre le commandement de la sécurité au général Anupong Paochinda et déclaré de facto l’état d’urgence à Bangkok.
Le leader des manifestants opposés au Premier ministre s'est adressé à la foule réunie devant le siège du gouvernement et a demandé à ses supporters de continuer le combat. Il a appelé ses militants à fermer les aéroports du sud du pays, et encouragé quelques 200 000 syndiqués du service public à entamer un mouvement de grève immédiat pour paralyser le pays et forcer le Premier ministre à démissionner.
La situation semble donc de plus en plus tendue entre le chef de gouvernement et les leaders de l'opposition qui campent depuis sept jours devant le siège du Premier ministre. Dans un message diffusé à la radio, ce dernier affirme que sa patience a des limites. Jusqu'ici, le Premier ministre pensait que le mouvement d'opposition allait s'estomper de lui-même, se refusant à l'usage de la force.
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