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Mauritanie

Le nouveau Premier ministre énonce ses intentions

par  RFI

Article publié le 07/09/2008 Dernière mise à jour le 07/09/2008 à 14:20 TU

Le Premier ministre mauritanien Moulaye Ould Mohamed Laghdaf.(Source : http://www.mauritania.mr)

Le Premier ministre mauritanien Moulaye Ould Mohamed Laghdaf.
(Source : http://www.mauritania.mr)

Un mois jour pour jour après le coup d'Etat militaire, le Premier ministre mis en place par la junte, Moulaye ould Mohamed Hamed Leghdaf a tenu hier sa toute première conférence de presse. Il a promis d'organiser des états généraux de la démocratie à la fin du mois du ramadan. Cette plate forme de sortie de crise se fera sans tabou, et elle réunira toute la classe politique et la société civile.

Sur le plan politique d’abord, le nouveau Premier ministre a prôné une sortie de crise rapide impliquant à la fois le Parlement et son gouvernement

« Au niveau du Parlement, le travail a déjà commencé. On a élaboré une plateforme qui établit le calendrier d’éligibilité. Mais en plus de cela, on va ouvrir prochainement, peut-être à la fin du mois du ramadan, des journées de concertation ou ce qu’on peut appeler aussi les états généraux de la démocratie pour établir un calendrier clair, net, et de voir éventuellement s’il faut faire des amendements à la constitution ».

Interrogé sur le dossier sensible de l’unité nationale, Moulaye Ould Mohamed Laghdaf a fait plusieurs annonces concrètes destinées à rassurer les populations les plus démunies :

« J’ai dit que les réfugiés sont venus, mais sont restés réfugiés ici. Nous, on va changer complètement cette situation. On y mettra les moyens et on a nommé un commissaire des Droits de l’homme, de l’indulgence et de la société civile qui va se pencher sur le cas de ces réfugiés. En ce qui concerne l’esclavagisme, je pense que les faire sortir de la situation économique où ils se trouvent, c’est ça la vraie liberté. Il y aura un programme, assez important en faveur de cette frange de la population, qui passera bientôt au Parlement ».

Le Premier ministre a enfin dit comprendre les réactions de la communauté internationale après le putsch, mais il a invité les amis de la Mauritanie à aider son pays à sortir de cette crise par le haut.