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Mauritanie

La junte annonce la formation d'un gouvernement

par  RFI (avec AFP)

Article publié le 01/09/2008 Dernière mise à jour le 01/09/2008 à 02:34 TU

L'ONU a condamné le 19 août 2008 le coup d'Etat suite auquel Moulaye Ould Mohamed Laghdaf a été nommé Premier ministre en Mauritanie.(Photo : AFP)

L'ONU a condamné le 19 août 2008 le coup d'Etat suite auquel Moulaye Ould Mohamed Laghdaf a été nommé Premier ministre en Mauritanie.
(Photo : AFP)

Presque un mois après le putsch militaire qui a renversé le premier président élu démocratiquement depuis l'indépendance, un communiqué officiel a annoncé cette nuit la formation d'un nouveau gouvernement, où entrent 3 membres du RFD, le parti de l'opposition à l'ancien président. Le ministre de la Défense Mohammed Mahmoud Ould Mohamed Lemine reste en place.

Le nouveau gouvernement sera dirigé par Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, l'ancien ambassadeur de Nouakchott à Bruxelles qui est donc confirmé dans ses fonctions, et comporte 22 ministres, dont la majorité appartiennent à la mouvance qui soutient le coup d'Etat du 6 août, à titre personnel ou dans un mouvement politique.

Le poste de ministre des Affaires étrangères est confié à Mohamed Mahmoud Ould Mohamedou, qui a notamment enseigné les sciences politiques à l'université d'Harvard, aux Etats-Unis. Le ministre de la Défense, Mohammed Mahmoud Ould Mohamed Lemine, conserve son portefeuille, de même que le ministre de la Justice, Ahmedou Tidjane Bal. Le nouveau ministre de l'Intérieur est Mohamed Ould Maaouiya, administrateur civil, qui fut pendant longtemps secrétaire général de ce ministère.

Au moins trois nouveaux ministres sont membres du Rassemblement des Forces démocratiques (RFD), second parti à l'Assemblée nationale, présidé par Ahmed Ould Daddah, chef de l'opposition au régime du président Ould Cheik Abdallahi. Mais, aussitôt après cette annonce, le RFD a publié un communiqué pour considérer ces trois ministres comme « automatiquement démissionnaires » du parti.

Le RFD avait annoncé le 25 août qu'il ne participerait pas au gouvernement, faute d'avoir obtenu des garanties sur « la détermination de la période transitoire » et l'inéligibilité à la prochaine présidentielle de tout membre des forces armées.

 Le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi reste assigné à résidence, tout comme son Premier ministre, Yahya Ould Ahmed Waghf.