par RFI
Article publié le 11/09/2008 Dernière mise à jour le 11/09/2008 à 06:13 TU
En France, selon les notaires, les ventes de logements anciens dans les grandes villes ont baissé de 25% durant le premier semestre. Pour les professionnels du secteur, c’est la preuve que la crise immobilière, après avoir touché le neuf, est plus grave que prévu. Cette chute ramènerait les volumes de vente au niveau des années 1993-1994, années de crise de l’immobilier.
Moins 30% à Marseille, moins 15% à Lyon ou Toulouse… En France, les ventes de logements anciens ont beaucoup baissé dans toutes les villes de province, sur les 6 premiers mois de l'année. Pour Paris, c'est une réduction de 20% des transactions, en trois mois seulement.
Une situation alarmante qui fait dire au Conseil supérieur des notaires que le volume des ventes est aujourd'hui comparable à celui des années 1990, c'est-à-dire lors de la grande crise de l'immobilier.
Aujourd'hui, la baisse des transactions dans l'ancien, qui fait suite à une baisse dans le neuf, s'explique surtout par les effets de la crise financière mondiale. Les conditions de crédit se sont durcies et rendent plus difficile l'achat d'un logement. Le climat économique étant à la morosité, la situation ne devrait pas s'améliorer…
Pour l'instant, la chute des ventes n'a pas vraiment eu de répercussions sur les prix des logements. Ils sont stables, même si dans certains endroits on observe une légère baisse. Dans les centres-villes, comme à Paris, l'heure est encore à un simple ralentissement de l'augmentation des prix.
Une situation qui inquiète Michel Mouillart, économiste du logement. Il explique les raisons de cette forte dépression immobilière.
Les établissements de crédit ont été obligés de réduire leurs offres de crédit. Le marché s’est progressivement bloqué.
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