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Bolivie

Des affrontements dans le nord de la Bolivie

Article publié le 11/09/2008 Dernière mise à jour le 11/09/2008 à 23:38 TU

En Bolivie, les violences ont fait aujourd’hui jeudi plusieurs morts dans des affrontements entre militants autonomistes et partisans du président Morales. Le gouvernement fait face depuis mardi à une violente vague d’occupation des institutions publiques dans quatre régions dirigées par l’opposition autonomiste de droite. Des actions qui ont ensuite dégénéré en combats de rue. Alors que les forces de l’ordre ont reçu instruction de ne pas utiliser d’armes létales, la situation échappe chaque jour un peu plus au contrôle du gouvernement. Cinq régions, sur les neuf que compte le pays, réclament que l’argent généré par la vente des hydrocarbures leur soit rendu. Il y a un peu moins d’un an, le gouvernement avait en effet récupéré une partie de la rente pétrolière destinée aux régions pour financer une pension annuelle aux personnes âgées.

Un manifestant anti-gouvernemental jette des éléments d'ordinateur dans un feu, le 10 septembre 2008 à Santa Cruz, à l'est de la Bolivie. (Photo : Reuters)

Un manifestant anti-gouvernemental jette des éléments d'ordinateur dans un feu, le 10 septembre 2008 à Santa Cruz, à l'est de la Bolivie.
(Photo : Reuters)


Avec notre correspondant à Santa Cruz, Reza Nourmamode

Le bilan officiel des affrontements fait état de huit morts. Les faits se sont produits sur la commune de Porvenir, à 30 km de Cobija, la capitale de la région du Pando, au nord de la Bolivie. (Carte : RFI)

Le bilan officiel des affrontements fait état de huit morts. Les faits se sont produits sur la commune de Porvenir, à 30 km de Cobija, la capitale de la région du Pando, au nord de la Bolivie.
(Carte : RFI)

Les faits se sont produits sur la commune de Porvenir, à 30 km de Cobija, capitale de la région du Pando au nord de la Bolivie. Des militants autonomistes et des fidèles du gouvernement se sont affrontés et, pour la première fois depuis mardi, des armes à feu ont été utilisées. Le bilan officiel fait état de huit morts, dont un employé de la préfecture du Pando. La présidente du comité civique local, qui défend l’autonomie, aurait également été prise en otage par des paysans partisans de Morales.

L’opposition a aussitôt dénoncé les agissements de tueurs à la solde du gouvernement. Evo Morales, de son côté, a averti que la patience de l’Etat avait une limite : « C’est l’obligation du gouvernement de défendre la démocratie et l’unité du pays », a prévenu le président bolivien alors que le nombre de blessés a dépassé la centaine en trois jours de conflits.

En attendant, si les militants des mouvements sociaux ont investi le terrain et affrontent physiquement les autonomistes, les forces de l’ordre restent plutôt discrètes et l’Etat ne semble plus avoir aucun contrôle de la situation dans plusieurs zones du pays.