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Zimbabwe

Le partage du pouvoir

par  RFI

Article publié le 14/09/2008 Dernière mise à jour le 14/09/2008 à 13:33 TU

Le numéro un zimbabwéen, Robert Mugabe (g), le président sud-africain et médiateur dans la crise politique au Zimbabwe, Thabo Mbeki (c) et Morgan Tsvangirai, leader du parti d'opposition MDC.(Photos : AFP/Reuters)

Le numéro un zimbabwéen, Robert Mugabe (g), le président sud-africain et médiateur dans la crise politique au Zimbabwe, Thabo Mbeki (c) et Morgan Tsvangirai, leader du parti d'opposition MDC.
(Photos : AFP/Reuters)

La formation d'un nouveau gouvernement d'union nationale est imminente selon la presse gouvernementale. L'équipe devrait comprendre 31 ministres. Elle sera présentée après la signature officielle, demain lundi à Harare, de l'accord sur le partage du pouvoir. Le pacte  a été conclu sous l'égide du président sud-africain, Tabo Mbeki, et par le N°1 zimbabwéen, Robert Mugabe, et les deux leaders de l'opposition, Morgan Tsvangirai et Arthur Mutambara.

Robert Mugabe conservera le ministère de la Défense et donc la direction des armées, selon plusieurs sources.

Sydney Masamvu, un analyste de International Crisis Group, à qui Tsvangirai a livré les détails de l’accord, a confirmé dans la presse sud-africaine que le MDC hériterait des ministères de l’Intérieur, c’est-à-dire de la police, ainsi que de l’Economie et de la Diplomatie, afin de faciliter le retour des investissements étrangers et de l’aide internationale.

On ignore à ce stade qui sera aux commandes de deux secteurs clés, à savoir la justice et l’agriculture. En l’absence de détails, la communauté internationale demeure prudente.

Au Zimbabwe, plusieurs analystes ont émis un avis très réservé sur l’accord car « Mugabe demeure chef du gouvernement et Tsvangirai est à la tête d’un Conseil des ministres purement consultatif », selon un  constitutionnaliste.

Dans un entretien accordé au journal sud-africain, Sunday Independent, Tsvangirai estime que l’accord lui confie une marge de manœuvre suffisante pour redresser le pays, « sinon je n’aurai pas signé », a déclaré le futur Premier ministre du Zimbabwe.