par RFI
Article publié le 14/09/2008 Dernière mise à jour le 14/09/2008 à 14:58 TU
Le chef de l'Etat ivoirien, Laurent Gbagbo (g), l'ancien président et numéro un du PDCI, Henri Konan-Bédié (c) et le leader du RDR, Alassane Ouattara.
(Photos : AFP)
Il n’y a toujours pas de réaction officielle des principaux partis politiques d’opposition à la toute récente proposition de Laurent Gbagbo de fixer la date de la présidentielle le 15 décembre au lieu du 30 novembre. Le RDR de l’ancien Premier Ministre ne faisait aucun commentaire. Mais dans l’état-major du PDCI, les premières réactions officieuses étaient plutôt négatives.
Des élections le plus vite possible et dans de bonnes conditions, c’est ce que souhaitent les trois principaux partis ivoiriens. Du 30 novembre au 15 décembre, le retard serait minime. Et si ce report permettait d’améliorer les conditions du scrutin, alors, pourquoi s’y opposer ?
Avant même la proposition de Laurent Gbagbo, le Rassemblement des républicains d’Alassane Ouattara, selon nos informations, avait concédé officieusement qu’un report serait acceptable, à condition de ne pas excéder quelques semaines. Dans l’entourage d’Henri Konan-Bédié, en revanche, le ton était différent hier soir. Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire tenait à cantonner une fois de plus Laurent Gbagbo au rôle de simple acteur de la vie politique.
Sa proposition de reporter les élections au 15 décembre est une « spéculation de salon », raillait ce dirigeant du PDCI, le parti de l’ancien Président de la République, « ça n’est pas au Chef de l’Etat de fixer la date des élections, mais à la CEI, la Commission électorale indépendante ».
De fait, le 14 avril dernier, si Laurent Gbagbo a bien signé le décret fixant les élections au 30 novembre, cette date avait effectivement été choisie par la CEI. Dans un premier temps, le PDCI comme le RDR, faisaient donc mine hier soir de ne pas vouloir répondre au chef de l’Etat. Campagne électorale oblige.
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