Article publié le 15/09/2008 Dernière mise à jour le 15/09/2008 à 06:59 TU
Avec notre correspondant à Washington, Pierre-Yves Dugua
Henry Paulson, le secrétaire américain au Trésor, a refusé d’engager des fonds publics pour garantir une partie des actifs de Lehman Brothers. Du coup, les banques qui s’intéressaient au rachat du numéro 4 de Wall Street ont quitté la table.
La liquidation de Lehman Brothers si elle ne se fait pas de manière ordonnée peut faire plonger des marchés. Car les actifs à haut-risques et illiquides de la banque d’investissement malade, concentrés dans l’immobilier, risquent de voir leurs valeurs dégringoler et avec eux les actifs similaires détenues par d’autres établissements déjà fragilisés.
Devant ce risque de contagion, l’ouverture de Wall Street sera mouvementée. En anticipation d’une forte volatilité, la Fed se tient prête à injecter des liquidités dans l’ensemble du système bancaire pour éviter que les rouages se bloquent. En outre dix grandes banques privées créent un pool de liquidités de 70 milliards de dollars pour s’entraider au cas où l’une d’entre elles ait besoin de liquidité.
L’autre nouvelle est le rachat de Merrill Lynch, numéro 3 de Wall Street, par Bank of America, la deuxième banque de dépôt des Etats-Unis. La transition devrait apporter à Merrill Lynch des fonds propres nécessaires pour surmonter la crise.
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