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Zimbabwe

Pas de consensus sur la répartition des ministères

Article publié le 18/09/2008 Dernière mise à jour le 18/09/2008 à 23:47 TU

Les leaders politiques n'ont pas réussi jeudi après-midi à se mettre d'accord sur la répartition des portefeuilles au sein du futur gouvernement, a annoncé un responsable du MDC. Le président Robert Mugabe, le Premier ministre désigné Morgan Tsvangirai, leader du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), et Arthur Mutambara, chef d'une faction dissidente du MDC, se sont réunis jeudi pour discuter de la composition du gouvernement, trois jours après la signature de l'accord sur le partage du pouvoir, mais les discussions n'ont pas abouti. Lors d'une réunion de la Zanu-PF mercredi, Mugabe a qualifié d'« humiliation » l'accord conclu lundi avec Morgan Tsvangirai, rapporte le quotidien gouvernemental Herald.

Trois jours après la signature de l'accord sur le partage du pouvoir au Zimbabwe, des habitants de Harare, la capitale, font la queue devant une banque locale, le 18 septembre 2008. (Photo : Reuters)

Trois jours après la signature de l'accord sur le partage du pouvoir au Zimbabwe, des habitants de Harare, la capitale, font la queue devant une banque locale, le 18 septembre 2008.
(Photo : Reuters)


Une source du MDC de Morgan Tsanguirai a déclaré, pleine d'amertume : « ils veulent tous les ministères importants : Finances, Défense et Information. Nous, nous voulons un partage équitable ».

Robert Mugabe a sa propre conception du partage du pouvoir et il ne la dissimule pas. Il a déclaré hier que l'accord ne remettait pas en cause la domination de la ZANU-PF. Il faut dire que, selon plusieurs sources, certains membres de son parti grincent des dents et refusent de se sacrifier pour faire de la place aux deux factions du MDC. Elles devraient hériter de 16 des 31 ministères au gouvernement.

Pourtant Robert Mugabe a déjà poussé Morgan Tsvangirai à de sérieuses concessions. L'article 4 de l'accord, par exemple, désigne les sanctions internationales « injustes » comme principal responsable du déclin de l'économie, exonérant ainsi totalement Robert Mugabe.

Visiblement, le vieux président ne souhaite pas s'arrêter là d'autant plus qu'il pourra aisément imputer à Morgan Tsvangirai la responsabilité d'un éventuel échec en dénonçant sa gourmandise et en semant le doute sur sa sincérité.    

L'accord paraphé lundi dans un hôtel d'Harare prévoit que la Zanu-PF de Robert Mugabe détiendra 15 ministères tandis que le MDC récupèrera 13 postes et la branche dissidente d'Arthur Mutambara, trois.

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