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Soudan

Les combats continuent au Darfour

Article publié le 20/09/2008 Dernière mise à jour le 20/09/2008 à 10:11 TU

Selon les rebelles, des villages ont été brûlés et des positions rebelles bombardées depuis le début des combats vendredi au sud-ouest d'El-Facher, la capitale du Darfour-nord. Les casques bleus de l’Onu et de l’Union africaine ont reconnu avoir vu des mouvements de troupes dans la région. Un hélicoptère de la Minuad aurait même essuyé des  tirs. L’armée soudanaise, pour sa part, nie la réalité de combats offensifs et justifie son action comme le combat légitime d’un Etat contre le banditisme.

Les combattants de l'Armée de Libération du Soudan, du leader rebelle Minni Minawi à El- Fasher au nord du Darfour.( Photo : AFP )

Les combattants de l'Armée de Libération du Soudan, du leader rebelle Minni Minawi à El- Fasher au nord du Darfour.
( Photo : AFP )

Les principaux heurts ont eu lieu dans la région du Jebel Marra, véritable château d’eau, cœur géographique et historique du Darfour.

Cette zone est le bastion du mouvement de libération du Soudan d’Abdelwahid Mohammed Ahmed Al-Nour, chef  historique de la rébellion, aujourd’hui retranché à Paris.

D’après rebelles et ex-rebelles présents sur le terrain, un hôpital aurait été détruit cette semaine lors des combats. Des milliers de personnes aurait fuit leur village.

Ce jeudi, des Antonovs utilisés par l’armée soudanaise auraient bombardé plusieurs localités, dont celles de Khazan et de Tungur, à une cinquantaine de kilomètres seulement d’El-Facher, capitale du nord Darfour.

Les casques bleus de l’Onu et de l’Union africaine ont reconnu avoir vu des mouvements de troupes dans la région. Un hélicoptère de la Minuad aurait même essuyé des  tirs.

De son côté, l’armée soudanaise nie la réalité de combat offensif et justifie son action comme le combat légitime d’un Etat contre le banditisme.

Il y a deux semaines, le Programme alimentaire mondial avait menacé de se retirer définitivement de certaines zones  du Darfour. La cause : une  insécurité  croissante, notamment dans le transport des vivres. Les rebelles réfutent cet argument. Pour eux, Khartoum se cache derrière cette annonce du PAM. Pour attaquer de plus belle et affaiblir leurs positions.