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Crise financière

Un plan «massif» pour juguler la crise

par  RFI

Article publié le 20/09/2008 Dernière mise à jour le 20/09/2008 à 19:29 TU

Le président George Bush lors d'une allocution dans les jardins de la Maison Blanche, le 20 septembre 2008.(Photo : Reuters)

Le président George Bush lors d'une allocution dans les jardins de la Maison Blanche, le 20 septembre 2008.
(Photo : Reuters)

Le plan américain pour combattre la crise financière pourrait coûter 700 milliards de dollars et s'étaler sur deux ans, selon un document envoyé au Congrès. « Un plan massif car le problème est massif », a précisé le président George Bush samedi matin. Tout ce week-end, les experts du gouvernement américain travaillent avec ceux du Parlement  pour détailler les mesures, et mettre au point un projet de loi qui doit être étudié dès le début de la semaine. La chancelière allemande Angela Merkel, dans une interview à un quotidien bavarois à paraître lundi accuse les Etats-Unis et la Grande-Bretagne d'être responsables de la crise par leur laxisme.

La crise financière a créé « un risque systémique important, et cela nécessitait une réponse forte, et le Congrès le comprend », a affirmé samedi matin le président américain lors d’une allocution dans les jardins de la Maison Blanche. « Nous allons travailler pour que quelque chose soit fait aussi vite que possible et de manière aussi massive que possible », a ajouté George Bush.

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Les autorités américaines ont envoyé vendredi soir au Congrès les détails du vaste plan de soutien aux banques, destiné à juguler la crise qui menaçait de faire sombrer le système financier.

Le projet de loi que le gouvernement américain est en train de négocier avec des représentants du Congrès devrait permettre au Trésor américain de racheter aux établissements financiers jusqu'à 700 milliards de dollars de créances douteuses et ce pendant une durée de deux ans. Afin de financer cette opération, le Congrès devra aussi autoriser un relèvement du plafond de la dette des Etats-Unis.

Les membres du Congrès sont convaincus de l'urgence d'un tel plan de sauvetage de Wall Street, mais ils souhaitent aussi négocier des contreparties pour atténuer les effets de la crise financière sur les classes moyennes.

Par ailleurs, un tel montant financier ne peut manquer d'avoir des répercussions sur le contribuable américain. Même si, comme l'affirme le secrétaire d'Etat au Trésor, Henry Paulson, cela coûtera bien moins cher aux familles américaines que la faillite des institutions financières.  

Merkel critique Londres et Washington

La chancelière allemande Angela Merkel, dans une interview au quotidien allemand Münchner Merkur, à paraître lundi, accuse les Etats-Unis et la Grande-Bretagne d'avoir favorisé la crise par leur laxisme.

Les marchés financiers s'opposent depuis des années à toute régulation ou même à un simple code de bonne conduite et les gouvernements de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis les ont toujours soutenus. Voilà, selon la chancelière allemande, la raison essentielle de la crise actuelle.

Angela Merkel rappelle que dans les rencontres internationales comme le G7, dont celui de l'an dernier qu'elle présidait elle-même, les Européens n'ont cessé de proposer des accords internationaux pour lutter contre la spéculation et pour la transparence. A chaque fois l'opposition des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne a repoussé aux calendes grecques la moindre décision sur cette question.

La chancelière allemande soutient que, contrairement à l'opinion « à la mode », les Etats sont en mesure de faire primer les choix politiques sur les exigences des marchés financiers.


De son côté, Christine Lagarde la ministre française de l'Economie, estime également que le risque d'effondrement du système ayant été écarté par l'annonce américaine d'un plan de sauvetage, il faut maintenant travailler activement à imposer plus de transparence dans le fonctionnement des marchés financiers. 

Christine Lagarde

Ministre française de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi

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