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Mauritanie

Deuil national après la découverte des corps de 12 soldats décapités

par  RFI

Article publié le 21/09/2008 Dernière mise à jour le 21/09/2008 à 05:56 TU

L'attaque s'est produite à 70 km à l'est de la ville minière de Zouérate. Les assaillants sont toujours recherchés.( Carte : RFI )

L'attaque s'est produite à 70 km à l'est de la ville minière de Zouérate. Les assaillants sont toujours recherchés.
( Carte : RFI )

Les corps des 12 hommes ont été découverts vendredi en terrain découvert, à une trentaine de kilomètres au nord-est de Tourine, une région désertique de l'extrême nord du pays. L'armée y mène des opérations de ratissage, à la recherche des assaillants. Lundi, un communiqué diffusé sur un site internet a revendiqué l’attaque au nom d’al-Qaida et affirmé que l’embuscade a été menée en réaction à « l’emprisonnement et à la torture » par la Mauritanie de « djihadistes ». Dans un communiqué ce samedi soir à la radio et à la télévision, la junte a décrété un deuil national de trois jours sur toute l’étendue du territoire, à partir de dimanche.

Il aura fallu plus d'une semaine aux forces de sécurité mauritaniennes pour retrouver les douze soldats disparus dans la nuit de dimanche à lundi près de Tourine, dans le nord du pays.

Après un ratissage méticuleux rendu difficile par des conditions climatiques extrêmes, les douze cadavres mutilés ont été finalement découverts dans la matinée, les têtes tranchées. Une vision d'horreur selon une source militaire officielle.

L'opération n'a en tout cas pas permis de mettre la main sur les assaillants qui ont, selon toute vraisemblance, rejoint l'Algérie ou le nord du Mali.

Le ministre de la Communication a appelé la communauté internationale à se montrer solidaire de la Mauritanie pour l'aider à lutter efficacement  contre le fléau terroriste. Une position confirmée aujourd'hui par le haut conseil d'Etat.

Cette attaque tragique place la communauté internationale devant ses responsabilités, a estimé un colonel proche du général Abdel-Aziz. Pour lui, la Mauritanie est encore plus soumise à la menace terroriste depuis le coup d'Etat du 6 août dernier, car les militaires sont perçus par les « salafistes » comme des mécréants proches de l'Occident.