par RFI
Article publié le 21/09/2008 Dernière mise à jour le 21/09/2008 à 14:37 TU
Christine Lagarde, la ministre de l'Economie a reconnu, dimanche sur Europe 1, que la crise financière américaine allait continuer de peser sur l'économie française. Même si, comme elle l'avait affirmé ce samedi à Sotchi, le risque majeur d'effondrement du système financier a été écarté. La ministre a aussi répété que le système bancaire français était solide et fonctionnait bien.
Christine Lagarde, ministre française de l'Economie, lors de la conférence des ministres des Finances européens à Nice, le 12 septembre 2008.
(Photo : Reuters)
Christine Lagarde s'est défendue d'avoir été par trop « euphorique » en estimant que l'effondrement du système financier avait été évité. Elle reconnaît que si le pire a effectivement été écarté, la crise est loin d'être finie pour autant.
« Toute une série de difficultés restent à surmonter » a reconnu la ministre, en raison de l'exportation de la crise américaine vers l'ensemble du monde. Et en premier lieu le ralentissement de la croissance. La ministre de l'Economie confirme qu'en 2008 la France sera autour de 1% de croissance seulement et que les prévisions pour 2009 ne sont guère optimistes.
Cela va rapidement poser le problème du déficit des finances publiques puisque les rentrées fiscales vont mécaniquement diminuer. L'engagement envers l'Union européenne de ramener le déficit à zéro en 2012 devient, selon Christine Lagarde, de plus en plus difficile à tenir.
Face à ce ralentissement de l'activité économique les prix vont continuer à augmenter. Si le pétrole continue de baisser l'inflation devrait revenir à 3% environ. C'est mieux qu'en juin-juillet mais avec une croissance aussi faible le pouvoir d'achat des Français devrait encore en souffrir.
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